Le scoop de "Voici" n'aura pas été sans conséquence pour plusieurs employés de l'Elysée. La semaine dernière, le magazine people publiait des photos volées de Julie Gayet en compagnie de François Hollande attablés sur la terrasse du palais présidentiel. Depuis, les services de gendarmerie de l'Elysée ont mené l'enquête pour savoir qui était l'auteur des fameux clichés. Si la patronne de "Voici" a affirmé dans plusieurs médias que ces photos avaient été prises par un photographe professionnel, l'Elysée a très rapidement acquis la certitude qu'il s'agissait au contraire de l'oeuvre d'un employé ayant utilisé son téléphone portable.
Comme le révélait mercredi Le Canard Enchaîné, les gendarmes ont ainsi réussi à retrouver l'heure et le jour du shooting grâce aux souvenirs de Julie Gayet notamment. Le lieu de la prise de vue a lui aussi été rapidement identifié : il s'agissait d'une aile du palais présidentiel. Les gendarmes sont en effet certains que les photos ont été "retournées" par le magazine people pour brouiller les pistes.
Sur les clichés, Julie Gayet portait en effet sa montre à la main droite alors qu'elle la porte d'habitude à la main gauche. A partir de tous ces éléments, les services de sécurité de la présidence avaient finalement établi une liste de cinq suspects, tous affectés au service privé de François Hollande. Quatre d'entre-eux avaient été embauchés sous la présidence Sarkozy.
Ne parvenant pas à identifier formellement la taupe, l'Elysée a finalement décidé de muter tous les employés suspectés, comme le révèle aujourd'hui Libération. Le palais présidentiel refuse cependant de parler de "sanction" évoquant une "simple réaffectation dans un autre service" pour un problème de "confiance".
D'après le quotidien, l'entourage de François Hollande serait désormais convaincu que ces photos sont "la confirmation qu'une ou plusieurs taupes informaient depuis deux ans Nicolas Sarkozy et son entourage, de certains faits et gestes de François Hollande".