Quand la fiction devient réalité. Selon l'AFP hier, Alexandre Benalla a tenu une drôle de défense le 29 novembre dernier lorsqu'il a été entendu par les juges d'instructions au sujet du selfie pris lors de la campagne présidentielle d'En Marche. L'ex-chargé de mission à l'Elysée apparaissait à l'image avec un pistolet aux côtés d'une serveuse d'un restaurant.
"C'est simple et ridicule. (...) C'est un non-événement", a-t-il assuré, expliquant selon lui que l'arme était un pistolet à eau : "Oui, ça peut paraître loufoque mais c'est la réalité". Dix-huit mois après les faits, il a raconté que l'ambiance était "festive" et que le service d'ordre était "en mode détente". "Le ton était à la rigolade. Un membre du service d'ordre, qui avait un pistolet à eau et d'autres choses, s'était amusé avec", a-t-il poursuivi.
Toutefois, il a souligné n'avoir "aucun souvenir de ce selfie-là", ni d'avoir eu l'objet en mains. "Si ce selfie a été pris, je ne vois pas ce qu'il y a de mal. Cela fait un peu 'instruction paëlla', tout ce qui me concerne est rassemblé", a-t-il conclu à ce sujet. Après les dires d'Alexandre Benalla, les trois juges d'instructions ont donc renoncé à ordonner sa mise en examen pour "détention non autorisée d'arme de catégorie B", révèle l'AFP.
La réponse surprenante de l'ancien garde du corps d'Emmanuel Macron est encore plus déroutante puisque "Le Gorafi", site parodique d'information, avait déjà prédit sa réponse deux mois avant ! En effet, lors de l'audition d'Alexandre Benalla par la commission d'enquête du Sénat en septembre dernier, l'équipe de Pablo Mira s'était amusée à inventer des défenses improbables pour l'accusé. Parmi elles, le site avait imaginé au sujet du selfie avec l'arme : "J'ai fait une demande de port d'arme, mais ce n'était qu'un pistolet à eau". Une blague qui s'est donc retrouvée en défense lors de son audition face aux juges d'instructions.