La crise économique frappe toujours aussi durement la presse française. A la révolution des usages toujours en cours s'ajoute une crise de la publicité qui dure et fait plonger dans le rouge les comptes de nombreux titres. Conséquence, les plans sociaux se mutiplient depuis plusieurs mois dans le secteur.
En juin dernier, Le Figaro annonçait ainsi que son plan de départs volontaires lancé en début d'année allait se traduire par la suppression d'environ 80 emplois dont près de 50 postes de journalistes d'ici fin 2013. Il y a quelques jours, c'était au tour de la direction du Nouvel Obs d'indiquer son intention d'entamer prochainement des négociations avec ses salariés pour faire partir une dizaine de personnes en 2013 et autant en 2014. Le but : diminuer la masse salariale de l'hebdomadaire employant actuellement 246 personnes en CDI.
La situation dans la presse régionale ne semble pas meilleure. Vendredi dernier, la direction de Ouest France a fait part de son choix de lancer prochainement un plan de réduction des effectifs. Son ampleur n'a pour l'instant pas été révélée. La crise frappe aussi durement le groupe Nice Matin (Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin), propriété de Hersant Média. En grande difficulté financière, ce dernier perdrait actuellement 300 à 400.000 euros chaque mois. Les salariés craignent de plus en plus fortement un plan social qui pourrait concerner 150 à 200 employés.