La réponse des bergers à la bergère. Alors que depuis ce week-end, la polémique enfle sur l'identité de l'auteur de la chaîne Youtube CopyComic Vidéo spécialisée dans la dénonciation des plagiats d'humoristes français, les personnes visées ont choisi de répondre en passant elles aussi à l'offensive. C'est Sandra Sisley, la femme de Tomer Sisley qui, la première, a mentionné sur Instagram les noms de Kheiron et de Baptiste Lecaplain qu'elle a accusés dimanche de se cacher derrière CopyComic. Les deux humoristes ont rapidement démenti, avant que Kheiron ne promette une réponse plus approfondie pour aujourd'hui.
Et c'est en milieu d'après-midi que le spécialiste du stand-up et ancien personnage secondaire de la série "Bref" a répondu sur Twitter par le biais d'un long thread (série de messages). Kheiron répond notamment à ce qu'il qualifie d'accusation "plutôt flatteuse" en affirmant : "Je ne suis pas CopyComic. C'est clair, précis et sans équivoque". Quelques tweets plus haut, il avoue cependant avoir collaboré avec l'auteur de la fameuse chaîne. "Croyez-moi, il est impensable qu'une personne puisse récolter toutes ces données sans une aide massive. Et je le répète, je suis fier d'avoir fait partie de cette aide", affirme-t-il.
Et de poursuivre : "Ca fait des années que mes collègues humoristes et moi-même assistons à un sempiternel vol de textes dans l'impuissance la plus totale, observe-t-il. Et puis CopyComic est arrivé. Je ne sais pas pour vous mais me concernant, lorsque quelqu'un dénonce des gens qui ont une attitude nuisible, ce n'est pas un délateur mais un lanceur d'alerte. C'est un acte citoyen".
S'adressant enfin aux humoristes mis en cause et à leurs soutiens, Kheiron leur lance : "A ceux qui sont derrière toute cette mascarade, je vous conseille d'écouter le public en vous remettant en question et en arrêtant de chercher des fautifs. Ils sont dans vos miroirs". Dans la foulée, le complice de Kyan Khojandi a même lancé le hashtag "Je suis CopyComic" pour appuyer la démarche de celui qu'il qualifie de "justicier".
Cet après-midi, l'auteur de la chaîne Youtube, qui se se fait appeler Ben, est lui aussi sorti du silence par le biais d'un thread posté sur Twitter. "Je ne suis ni Kheiron, ni B. Lecaplain. Je leur souhaite donc bon courage pour présenter leurs "preuves" tant attendues. Il y aura des bouts de ficelles, des 'c'est forcément lui' et des 'on m'a dit que' : mais rien ne pourra prouver ce qui est faux !", écrit-il en réponse à Sandra Sisley et à Philippe Lellouche qui s'en est pris hier à Kheiron dans un tweet véhément. Le comédien, proche de Gad Elmaleh, avait même promis des preuves "concrètes" à venir ce lundi.
Ben rappelle également qu'il y a plus d'un an, un jeune humoriste français avait été accusé d'être l'auteur de CopyComic sans qu'aucun élément ne vienne étayer ces affirmations. "Il est important de ne pas donner du crédit aux rumeurs, d'éviter de les relayer, d'exiger des éléments concrets, de ne pas tomber dans les attaques personnelles et tout confondre. C'est la moindre des élégances à avoir, pour tous. Certains s'en passent apparemment", déplore celui qui depuis 2017 dénonce les plagiats dans le monde du stand-up français.
Il reconnaît en conclusion avoir des échanges avec "plus d'une cinquantaine d'humoristes connus (qui n'ont rien à se reprocher sur le plagiat)" et qui lui permettent de "vérifier des infos". "C'est mieux avant de dire n'importe quoi comme certains !", attaque Ben tout en annonçant sa volonté de reprendre du service prochainement.