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Après le renvoi de Didier Porte et de Stéphane Guillon, Jean-Luc Hees s'est exprimé sur France Inter dans le journal de 13 Heures. Le PDG de Radio France a notamment confirmé que c'est bien lui qui a pris la décision de licencier les deux humoristes.Concernant Didier Porte, son licenciement est directement lié à la chronique où il se mettait dans la peau de Dominique de Villepin et répétait "J'encule Sarkozy". « Ca m'est intolérable. Je ne veux pas avoir honte. Je suis responsable et j'assume toutes les responsabilités (...) Ce jour-là, je me suis dit "C'est fini !". Je ne peux pas tolérer cette chose sur une antenne publique. Vous pensez bien que l'Elysée a immédiatement appelé... », a expliqué Jean-Luc Hees. Quant à la solidarité affichée de Stéphane Bern pour son chroniqueur dans Le Fou du roi, Jean-Luc Hees l'a balayée d'un revers de la main : « Ca ne coûte pas très cher de se déclarer solidaire 30 secondes... »
Nommé au printemps 2009 par Nicolas Sarkozy, le PDG de Radio France a nié être à la solde du pouvoir exécutif. « Je ne pense pas que l'insulte, que l'extrême vulgarité ou l'extraordinaire grossièreté soient des valeurs que tout le monde partage. L'humour, ce n'est pas une question de droite ou de gauche (...) Personne ne sait ce que je vote. Donc ça n'a rien à voir avec tout ça (...) C'est une vraie paresse intellectuelle (de dire ça) parce que j'ai eu une carrière avant, notamment dans cette maison. Les gens savent qui je suis », a-t-il ajouté.
Concernant Stéphane Guillon, Jean-Luc Hees a indiqué avoir rencontré longuement l'humoriste. « J'ai essayé de lui expliquer ce qu'était le sens de l'honneur. Il ne m'a pas compris et m'a répondu que je n'avais pas de sens de l'humour. Ca ne me convient pas. J'ai une responsabilité, je l'assumerai quelque soit ce que pensent les gens des conditions de ma nomination », a-t-il expliqué. Par ailleurs, Jean-Luc Hees a indiqué qu'il n'avait pas apprécié l'ultime chronique de Stéphane Guillon ce matin : « Je ne trouve pas que ça soit très décent d'insulter la direction d'une entreprise comme Radio France. Elle ne le mérite pas. C'est une maison de liberté ».
Enfin, Jean-Luc Hees ne « pense pas » que la chronique humoristique sera présente à la rentrée à 7h55. « Je ne ferai pas injure (à Didier Porte et Stéphane Guillon) de les remplacer par quelqu'un qui n'aura peut-être pas le talent qu'il faut », a-t-il ajouté.
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