Décidémment, publier des tribunes dans Le Monde est à la mode. Après Vincent Maraval dénonçant les salaires trop élevés des stars du cinéma français, c'est au tour de Didier Porte de balancer dans le quotidien du soir. Dans l'édition datée de demain, l'humoriste chroniqueur à RTL et à Mediapart, qui ne cache pas sa sympathie pour la gauche de la gauche, s'insurge d'une très juteuse proposition publicitaire faite par Peugeot.
Didier Porte explique avoir refusé un contrat publicitaire avec le constructeur automobile eu égard à ce que "gagne un ouvrier chez Peugeot en fin de carrière". Le chroniqueur raconte, avec délectation, avoir reçu début janvier une proposition d'une agence de publicité pour devenir la voix de la prochaine campagne radio de Peugeot. "C'est la première fois que je reçois une telle offre de service, mais je sais déjà quelle sera ma réponse. Pas question pour moi, par principe, de collaborer à cette odieuse entreprise de décervelage collectif (pour faire court) que constitue la publicité. Pour qui me prend-on, sapristi ? ! Par la moustache de la mère Denis, je ne suis pas l'ami Ricoré !", écrit l'humoriste.
Mais Didier Porte s'est tout de même renseigné, par curiosité, sur le cachet décrochable pour une telle mission. "Pour une douzaine de séances d'enregistrement de cinq messages de quelques secondes au cours de l'année, plus les droits de diffusion desdits messages, je toucherai la bagatelle de... vous êtes bien assis ? Un petit remontant, non ? Vous êtes sûrs ? Bon, OK, on y va... 340.000 euros ! Attention, à la lecture du courriel, on comprend que c'est une base de départ et qu'il n'est pas interdit de négocier. A la louche, je dirais que les 400.000 "boules" ne paraissent pas hors d'atteinte. 400.000 euros pour une vingtaine d'heures de travail effectif dans une année. 20.000 euros de l'heure. Même Alain Minc ne touche pas autant pour aider ses clients à choisir entre deux erreurs stratégiques majeures !", poursuit l'humoriste qui rit jaune de cette proposition venant d'un groupe qui étudie une importante réduction de ses effectifs, notamment dans son usine d'Aulnay-sous-Bois.
Didier Porte avoue avoir réfléchi à cette somme très importante, et au fait qu'un autre comédien allait sans doute la ramasser. Il confesse avoir décidé de raconter la proposition parce qu'il "adore" se "faire mousser (...) dans le rôle du saint laïque incorruptible par le grand capital". Il avoue aussi que son refus s'imposait. "De toute façon, je n'avais pas le choix. Si j'avais accepté cette proposition (et décroché le contrat), mon public (hum !) m'aurait immédiatement lâché en rase campagne (de pub) et il aurait eu bien raison", conclue-t-il.
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