Stéphane Guillon et Didier Porte avaient tous les deux été licenciés de l'antenne de France Inter en juin 2010. Le premier, qui proposait un billet d'humeur chaque jour dans la matinale de la radio du service public, avait obtenu suite à un procès aux prud'hommes 212 000 euros d'indemnités en janvier 2011. Aujourd'hui, c'est au tour de son camarade de remporter sa bataille judiciaire. "France Inter condamnée à 250 000 boules pour licenciement abusif" annonce l'humoriste sur son compte Twitter.
Didier Porte avait été écarté de France Inter en juin 2010. Selon Jean-Luc Hees, président du groupe Radio France, c'est une chronique de l'humoriste mettant en scène Dominique De Villepin et Nicolas Sarkozy qui avait provoqué son éviction. "Ca vient de beaucoup plus loin, ça fait dix ans que je fais des chroniques engagées et on me le reproche aujourd'hui... Je sais que Christian Estrosi a récemment écrit à la direction pour se plaindre d'une de mes chroniques, où je me moquais de lui" avait-il dénoncé sur le plateau du site "Arrêt sur images".
Les licenciements abusifs sous la direction de Philippe Val commencent à coûter cher à l'Etat actionnaire et donc, au contribuable. En 2010, le journaliste Florent Chatain, animateur du 5-7 l'été avait dû plier bagages après sept ans de CDD au sein de la maison. Il attaque et gagne, France Inter est condamnée à lui payer 263.000 euros.
Au total, les indemnités des licenciements de ces trois salariés atteignent 725.000 euros ! "C'est vous qu'allez payer, les amis, désolé..." a ironisé Didier Porte sur Twitter. L'humoriste qui officiait aussi dans l'émission de Stéphane Bern sur France Inter avant de se faire licencier, a depuis retrouvé son confrère (qui l'avait publiquement soutenu à l'époque) sur RTL dans l'émission "A la bonne heure".