Aucune condamnation pour le psychanalyste. Le 14 février 2019, Pascal Neveu, directeur de l'Institut français de la psychanalyse active, était invité dans "Crimes et faits divers, la quotidienne", présenté par Jean-Marc Morandini sur NRJ 12, pour évoquer l'affaire Nordahl Lelandais, l'homme mis en examen pour les assassinats de Maëlys et du caporal Arthur Noyer. Ce jour-là, le spécialiste avait qualifié Nordahl Lelandais de "prédateur sexuel" et décrit des "relations de maître à esclave" avec ses victimes. Pascal Neveu est un habitué des plateaux télés. Le même jour, il s'était aussi rendu sur franceinfo, puis sur BFMTV afin de revenir sur des extraits d'analyse psychiatrique parus dans le magazine "L'Express".
Agacé par les sorties de Pascal Neveu, Alain Jakubowicz, avocat de Nordahl Lelandais, avait annoncé poursuivre le psychanalyste en diffamation. Selon une information du "Parisien", l'expert a été relaxé de ce procès, qui a eu lieu devant le tribunal correctionnel de Lyon. Il a tout de même reconnu s'être un peu "emballé", concédant une forme "de compétition dans les échanges" avec les autres débatteurs sur les plateaux télés. Le conseil de Nordahl Lelandais a quant à lui estimé que ces "experts" avaient transformé son client "en produit marketing", afin de "faire gagner beaucoup d'argent" aux chaînes de télévisions.
"Je prétends que ce monsieur se répand à longueur d'année sur un terrain qu'il ne connaît pas, qu'il n'a pas de diplôme, je le considère comme un mystificateur", a lancé maître Jakubowicz, alors que son client était présent lors de l'audience via l'intermédiaire d'un système de visioconférence.
Pour sa part, le procureur de la République n'a pas apprécié la démarche de celui qui est accusé du meurtre de la petite Maëlys : "La demande la partie civile est indécente". Hier, le tribunal correctionnel de Lyon a donc décidé de relaxer le "psy des télés" : "Les propos tenus par Pascal Neveu dans l'émission du 14 février 2019 ne contiennent pas de propos diffamatoires". Contacté par "Le Parisien", Alain Jakubowicz n'a pas souhaité commenter la décision.