Interview
Raymond Domenech (La chaîne L'Equipe) : "J'aimais la pression médiatique quand j'étais sélectionneur"
Publié le 19 novembre 2022 à 12:02
Par Florian Guadalupe | Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
Dans la cadre de la série "La sélection de Puremédias", Raymond Domenech, consultant sur la chaîne L'Equipe, nous a accordé un entretien. L'ancien sélectionneur des Bleus vient conclure notre semaine spéciale dédiée à la Coupe du monde de football.
Sketch de Pierre-Antoine Damecour sur le dispositif de la chaîne L'Equipe pour la Coupe du monde © L'Equipe
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Le sélectionneur de l'équipe des Bleus qui a divisé la France entière. Demain, la Coupe du monde de football donnera son coup d'envoi au Qatar. A cette occasion, puremedias.com a proposé tout au long de la semaine une série d'entretiens, baptisée "La sélection de Puremédias". Plusieurs anciens joueurs de football ont accepté de se plier à l'exercice de l'interview afin d'évoquer le rendez-vous sportif, mais également donner leur vision du métier de consultant sportif.

Pour conclure cette semaine spéciale dédiée aux consultants sportifs, puremedias.com a pu s'entretenir avec l'un des sélectionneurs de l'équipe de France qui a fait couler le plus d'encre de l'histoire. Raymond Domenech, aujourd'hui consultant sur la chaîne L'Equipe, a marqué toute une génération de fans de football. Il avait été l'artisan de la belle sélection tricolore de 2006 qui s'est hissée en finale de la Coupe du monde face à l'Italie. Mais l'ex-coach de Nantes s'était aussi retrouvé au coeur de la tonitruante affaire Knysna lors de la compétition de 2010 en Afrique du Sud. 12 ans plus tard, il n'a pas perdu son ton cash et direct.

Propos recueillis par Florian Guadalupe.

Partie Coupe du monde

puremedias.com : Quel est votre meilleur souvenir d'une Coupe du monde de football devant la télévision ?
Raymond Domenech
: Angleterre-Allemagne en 1970. L'Angleterre menait 2 à 0. Je n'aimais pas les Anglais déjà. Ils avaient fait sortir Bobby Moore et Jack Charlton car ils étaient sûrs d'avoir gagné. Finalement, ils font 2 à 2 et perdent aux prolongations. Ce souvenir-là, j'avais 18 ans. C'était l'été. Je travaillais dans un magasin la nuit. J'avais juste eu le temps de regarder le match avant de partir travailler. C'était vraiment un beau souvenir. Cette Coupe du monde de 1970 a vraiment marqué beaucoup de monde car il y avait de la qualité. C'était aussi la tranche d'âge où on regarde le plus le foot. Si je dois retenir une Coupe du monde, c'est celle-là.

"Mon pire souvenir ? Je vais être méchant. Je vais vous dire que je me suis ennuyé en 2018" Raymond Domenech

Quel est votre pire souvenir ?
Devant une télé ? Je vais être méchant. Je vais vous dire que je me suis ennuyé en 2018. J'essaye de sortir un match... Il y a peut-être eu France-Argentine parce qu'il y a eu deux actions dans le match ? Mais est-ce que quelqu'un peut spontanément me dire un match de la Coupe du monde en 2018 qu'on retient ? Un match où on a tout ? Aucun. Pour moi, une bonne Coupe du monde, ce sont des matchs qu'on retient. Ce sont des matchs qui sortent de l'ordinaire, où il y a eu de l'émotion. Quelque chose ! Celle de 2018, à part qu'on la gagne, je n'ai pas de souvenirs où j'ai vibré. Pourtant, j'étais aux commentaires sur la chaîne L'Equipe. J'ai rien. J'ai tout effacé. Je n'ai pas eu d'émotions. Le vide intersidéral.

Quelle sera la nation surprise de cette Coupe du monde ?
Surprise ? Si c'est une surprise, je ne sais pas. Il peut y en avoir plein. Si je connais la surprise, ce n'est plus une surprise. Quelles équipes peuvent être intéressantes ? (il réfléchit) Les Etats-Unis ! Ils peuvent être difficiles à jouer. Les équipes africaines, il y avait le Sénégal, mais ils ont visiblement perdu Sadio Mané. En Europe, on ne peut pas dire que l'Espagne fasse de surprises. L'Angleterre... Ils ne feront pas de surprises, ce n'est pas possible ! L'Allemagne non plus. Après, une surprise, ça dépend ce que ça veut dire. Jusqu'où on la met la surprise ? Si les Belges vont en demi-finale ou en finale, ce n'est pas une surprise. Les Français non plus. Les Allemands non plus. Les Espagnols non plus. Les Italiens... Ah non, ils n'y sont pas. (rires)

"Le 14 février, c'est la Saint-Valentin et ce ne sera pas la fête des amoureux du PSG" Raymond Domenech

Quel joueur va faire rêver les téléspectateurs durant la compétition ?
Je pense que Neymar va être bien. Il se prépare pour ça. Il est prêt. Je suis inquiet pour le PSG d'ailleurs. Après la Coupe du monde, il n'aura plus de jus. (rires) S'il est champion du monde, derrière, il aura le carnaval. Le 14 février, c'est la Saint-Valentin et ce ne sera pas la fête des amoureux du PSG (Le Paris Saint-Germain jouera son match de huitième de finale de Ligue des champions face au Bayern Munich, ndlr).

Pensez-vous que l'équipe de France peut à nouveau gagner la Coupe du monde ?
Sur l'effectif et les joueurs qui sont là, oui. A part le Brésil, je ne vois pas d'équipe qui a plus de consistance. Après ça se jouera à la réussite. Mais on a un potentiel énorme, déjà offensif. On est un peu plus incertain défensivement. Après, il n'y a que les Brésiliens où on se dit s'ils gagnent la Coupe du monde : "C'était inéluctable. Ils ont la meilleure équipe". Toutes les autres, ça a toujours été avec un peu de réussite.

"On a l'air d'oublier qu'en Argentine, en 1978, il y avait eu Michel Hidalgo qui avait été enlevé" Raymond Domenech
Partie médias

En tant que consultant, comment préparez-vous cette Coupe du monde ?
Je me prépare toute l'année en suivant les joueurs et en regardant les matchs. Ça me sert même à rien de regarder les listes. Qu'ils en prennent 23 ou 26, ça ne m'intéresse que très peu. Ce qui va compter, ce sont les 13 ou 14 joueurs qui constituent l'ossature d'une équipe. C'est ceux-là qui comptent. Les autres, c'est pour la presse et les médias. C'est pour faire le buzz. Ils vont dire : "Le 25e, c'est celui-là. Pourquoi il n'a pas pris celui-là à la place ?". Moi, ça ne m'intéresse pas du tout. La réalité, ce sera 13 à 14 joueurs, voire 15, mais pas plus.

Avec les polémiques autour du pays organisateur, le Qatar, est-ce plus difficile de traiter cette Coupe du monde ?
On a l'air d'oublier qu'en Argentine, en 1978, il y avait eu Michel Hidalgo (ancien sélectionneur des Bleus, ndlr) qui avait été enlevé avant. Il y avait des dictateurs là-bas et il y avait une campagne en Europe pour dire qu'il ne fallait pas y aller. Ça existait déjà. Mais c'est bizarre... On n'a rien fait pour la Russie... Pourtant, on aurait pu aussi. Ils avaient déjà envahi la Crimée. Donc, moi, je ne mélange pas. Je m'occupe de football. Je suis ce qui se passe dans la politique. Mais c'est trop facile de penser que le football doit sauver tous les problèmes du monde. Il y a dix ans, on a donné la Coupe du monde au Qatar. Ceux qui l'ont donnée, ils n'ont qu'à se regarder dans une glace ! On ne va pas nous faire porter la responsabilité de ça.

"Je peux le dire que je me suis planté" Raymond Domenech

Pour analyser le football, un consultant a-t-il plus de liberté qu'un journaliste ?
Oui. Mais on ne va pas dire qu'un journaliste n'est pas libre, ce serait dommage, non ? (sourire) Je ne me souviens pas que certains journalistes aient été empêchés de critiquer jusqu'à présent. Ce n'est pas un truc qui m'a marqué. (rires) Le journaliste a une forme de liberté et d'écrire ce qu'il pense. Ca n'a rien de négatif, ce que je dis. Tant qu'il est honnête, tout va bien. Quand il est acheté par quelqu'un ou qu'il a des intérêts pour différentes raisons, ça devient problématique. La plupart, en général, écrivent ce qu'ils ressentent sur un match problématique comme le consultant. La différence, c'est que le consultant a une crédibilité qui est supérieure. Il peut dire des choses. Mais ce ne sont pas tous les consultants qui disent des choses plus intelligentes que les journalistes.

Doit-on être clivant quand on est consultant ?
(rires) Moi, j'ai pris le parti de dire : bretelle et ceinture, ce n'est pas pour moi ! De temps en temps, j'entends : "Cette équipe est meilleure, mais sur le match, tout peut arriver". Si c'est pour dire ça, tu restes chez toi. Si t'as une conviction, tu défends quelque chose - que ce soit juste ou faux -. Le problème du foot, c'est que tu le sais qu'après le match ! Tout ce qu'on peut dire ne peut être vérifié que par le match. Et parfois, on peut avoir raison, même si le match s'est passé autrement car les circonstances ont fait que. Pour moi, un consultant, c'est quelqu'un qui a quelque chose de concret à dire. Ce n'est pas quelqu'un qui ne veut vexer personne.

Et vous avez aussi votre passif en tant que sélectionneur des Bleus, avec la finale de 2006 mais également l'affaire Knysna.
C'est du vécu ! Moi, je peux faire des parallèles avec des choses que j'ai réellement vécues. A l'heure actuelle, il y a la problématique du joueur blessé qu'il faut prendre ou ne pas prendre. Je l'ai vécue. Je l'ai subie. Je me suis planté. Je peux le dire que je me suis planté. En vérifiant, j'ai vu que d'autres aussi s'étaient plantés. En 2002, il y a eu Zidane, blessé, qui a été sélectionné. En 2004, c'était Desailly. Moi, en 2008, j'ai pris Vieira. A chaque fois, plouf ! Et ça, je peux le dire, car c'est mon vécu.

"Si j'avais été à la place de Didier Deschamps, j'aurais reçu des bombes atomiques à chaque rassemblement" Raymond Domenech

Restons à l'époque où vous étiez sélectionneur, comment qualifierez-vous votre relation avec la presse ?
Moi, j'ai eu deux volets en tant que sélectionneur. J'ai été sélectionneur des Espoirs. Avec la presse, ça se passait très bien. J'avais une très bonne relation. J'étais clair, honnête... J'expliquais les choses. Je parlais. Je faisais participer. Puis, quand je suis devenu sélectionneur de l'équipe de France, je me suis rendu compte que ce n'était pas le même monde. Il y avait des intérêts des uns et des autres, autour de cette équipe de France. Le langage ne pouvait plus être le même. Je ne pouvais plus parler de la même manière. Au début, j'étais clair. Je continuais à dire les choses telles qu'elles étaient.

Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
Ca a commencé avec l'histoire des "fonds de tiroir". (En 2004, il avait déclaré au sujet des milieux défensifs qui remplaçaient Patrice Vieira et Claude Makélé en équipe de France qu'il avait "raclé les fonds de tiroir", ndlr) J'en avais pris plein la tête à cause de ça, alors que c'est ce que j'aurais dit avec les Espoirs. Quand je l'avais dit, c'était en conférence de presse. Personne n'avait trouvé rien à redire car c'était vrai. J'avais pris beaucoup de nouveaux joueurs, car beaucoup étaient partis. Et j'avais dit : "Après je vais prendre qui ?". Et j'ai utilisé l'expression : "J'ai raclé les fonds de tiroir". Quelques journalistes sont allés voir les joueurs pour leur dire : "Tu te rends compte de ce qu'il dit sur toi. T'es qu'un fond de tiroir". Ca a créé une vague... Tout d'un coup, c'était devenu problématique. Et à la longue, oui, c'est vrai que mon positionnement en prenant de la distance avec les médias, a créé une forme de conflit permanent. Forcément, ça a déteint sur l'équipe. A un moment ou un autre, quand on n'a pas des gens solides dans l'équipe, ça déteint. Ils sont influençables. Ils écoutent. Ils ont l'impression que le sélectionneur est fragilisé. C'est plein de petits détails qui font que ça a une incidence.

Estimez-vous que Didier Deschamps s'en sort bien ?
Oui, Didier l'a bien compris parce que son message, c'est qu'il ne faut pas qu'il y ait de polémiques et de vagues. Il en a pris quand même quelques-unes, sans le vouloir. Je trouve qu'il ne s'en est pas trop mal sorti. J'imaginais à chaque fois, si j'avais été à sa place, avec ma manière de faire, les bombes atomiques que j'aurais reçues à chaque rassemblement.

"Je ne leur dis pas bonjour. Je ne les vois pas. Je passe à travers. Ils ne m'intéressent pas. Pourquoi j'irai les saluer ?" Raymond Domenech

Comment un sélectionneur de l'équipe de France parvient-il à résister à la pression médiatique ?
On le sait. Ca fait partie du métier. La pression, à notre niveau, on l'a depuis longtemps, quand on a été joueur ou entraîneur. C'était d'une manière différente. Là, elle est à un degré de plus. Ça fait parti du métier. On n'y est plus sensible. On vit avec. C'est même l'absence de pression qui est plus gênante. C'est quand ça s'arrête et qu'il n'y a plus rien que ça devient un problème. Sinon le reste, au contraire... Moi, j'aimais bien en plus.

Vous aimiez vraiment ?
Oui. Cette polémique, cette pression médiatique. Plus il y avait de pression, mieux c'était. Je me disais 'C'est drôle ! On ne va pas s'ennuyer'

En collaborant avec les médias, votre opinion de la presse a-t-elle changé ?
Les gens ont l'air d'oublier que j'ai collaboré avec la presse depuis 1994. J'étais consultant à l'époque pour France 2. J'ai fait tous les championnats d'Europe et les Coupes du monde depuis 1994 en tant que consultant ! Ce n'est pas nouveau.

Oui, mais entre temps, il y a eu l'affaire Knysna.
En vivant avec les médias depuis longtemps, j'ai toujours vu qu'il y avait des gens bien, qui écrivaient et qui étaient honnêtes. Ca a toujours existé et dans tous les métiers. Il y en a dans les entraîneurs, dans les joueurs... Je ne vois pas pourquoi il y aurait une corporation qui serait nette et propre, et quelques autres seraient teintés d'autres choses. Il ne faut pas généraliser. Je ne veux pas parler de "la presse" ou "les médias". Non ! Il y a des gens très bien que j'admire par la qualité de leur travail. Puis, il y en a d'autres, je ne leur dis pas bonjour.

Refusez-vous toujours d'être sur les plateaux de la chaîne L'Equipe avec certains journalistes ?
Oui, complètement. Pour moi, j'ai pardonné à tous quand ils ont écrit des choses d'une manière sincère. Ceux qui se sont dit : "Oui, j'y crois". Mais pour certains qui l'ont fait pour d'autres raisons, je sais pourquoi je ne leur dirai pas bonjour.

Vous leur en voulez encore ?
Non, je ne leur en veux pas. Ils n'existent plus. Je ne leur dis pas bonjour. Je ne les vois pas. Je passe à travers. Ils ne m'intéressent pas. Pourquoi j'irai les saluer ? L'avantage, c'est qu'on ne se sert plus la main. C'est pratique. Mais il y a plusieurs niveaux de journalistes et je ne veux pas faire de généralisation.

"Si le Real Madrid me propose de venir pour remplacer Ancelotti, je réfléchirai" Raymond Domenech

Comment voyez-vous votre avenir professionnel ? Avez-vous envie de rester consultant ou avez-vous toujours l'ambition de trouver un club à entraîner ?
J'adore les gens quand ils me parlent de mon avenir. Ils oublient quel âge j'ai.

Il y a des personnalités qui ont votre âge ou qui sont plus vieilles, et qui sont encore à l'antenne.
Il y en a ? Qui ?

Je pourrais citer Jacques Vendroux...
Il est encore à l'antenne ?

Sur Europe 1.
Ah oui, c'est pour ça. Je n'écoute pas Europe 1. (rires) C'est vrai, il y a Jacques. Et après ? Puis, c'est un journaliste. Dans les consultants, il n'y en a pas beaucoup. Il y a qui ?

Désolé, je n'ai pas l'âge de tous les consultants avec moi. Pour tout vous dire, je n'ai même pas le vôtre.
C'est pour ça que je ne peux pas vraiment parler de mon avenir. Là, il y a la Coupe du monde, donc je vais parler de la Coupe du monde. Je travaille actuellement à L'Equipe. Pour moi, c'est ça. Le reste, je ne sais pas. Si le Real Madrid me propose de venir pour remplacer Ancelotti, je réfléchirai. (rires) Je ne me pose pas de questions. C'est fini.

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