"Train de vie de l'État : La facture va-t-elle enfin baisser ?". C'était le thème, hier soir, de "Capital", le magazine économique bimensuel animé par Bastien Cadéac sur M6. Pour l'occasion, deux reportages étaient proposés. Réalisé par Laurent Lesage, le premier s'intéressait plus particulièrement à l'Assemblée nationale et aux mesures imposées par son nouveau président, François de Rugy. Le second était, lui, consacré à l'immobilier de l'État. Pour rappel, ces deux enquêtes ont fédéré en moyenne 2,7 millions de personnes (11,3% de PDA).
Très commenté sur les réseaux sociaux, le reportage sur l'Assemblée nationale n'a pas manqué de faire réagir, notamment des députés, interloqués par certains raccourcis qu'aurait fait le reportage. Une infographie, diffusée dans le cadre du reportage, expliquait ainsi qu'un député touche 24.000 euros par mois de dotation. Sauf que sur cette somme, un député perçoit directement son salaire mensuel brut (5.711 euros par mois), dé-corrélé des frais "de fonctionnement". L'avance mensuelle de frais de mandat de 5.373 euros, contrôlée à posteriori, le crédit affecté à la rémunération de collaborateurs (9.618 euros par mois) ou encore aux moyens de communication (18.950 euros par an) ne rentrent ainsi pas dans la poche du député.
Dans un communiqué publié ce matin, François de Rugy s'est d'abord félicité de constater que le reportage de "Capital" rend compte d'un "exercice inédit d'ouverture et de transparence" auquel l'Assemblée Nationale s'est prêtée "pendant plusieurs mois". Après avoir rappelé que "les efforts engagés pour une gestion plus efficace et économe" de la chambre basse "portent leurs fruits", le président de l'Assemblée nationale a fustigé un reportage qui "procède par amalgames en assimilant l'indemnité que perçoivent les députés et les moyens qui leur sont accordés pour travailler".