Après la mort de Mohamed Merah dans un assaut du RAID, Nicolas Sarkozy a annoncé une série de mesures pour lutter contre l'apologie du terrorisme. Outre des sanctions envers les Français qui se rendent à "l'étranger pour y suivre des travaux d'endoctrinement à des idéologies conduisant au terrorisme", le chef de l'Etat a proposé la mise en place d'un nouveau texte réprimant la consultation de sites internet extrémistes.
"Désormais, toute personne qui consultera de manière habituelle des sites internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence sera punie pénalement", a indiqué Nicolas Sarkozy depuis l'Elysée, précisant que "la propagation et l'apologie d'idéologies extrémistes seront réprimées par un délit figurant dans le Code pénal avec les moyens qui sont déjà ceux de la lutte antiterroriste".
A noter que depuis 2007, un tel délit existe déjà pour les internautes visitant des sites pédopornographiques qui risquent jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende, et même dix ans de prison et 500.000 euros d'amende s'il est commis en bande organisée.
De nombreuses critiques se font déjà jour sur les réseaux sociaux et les sites internet spécialisés. "Rien que le concept d'apologie de la haine est une notion particulièrement floue, écrivent par exemple nos confrères de PCInpact. Par exemple, est-ce que lire un site où des commentaires comparent un candidat à Hitler est 'haineux' ? Si oui, est-ce que lire habituellement ces propos sera réprimé ? De même, où commence et où s'arrête la haine ? Va-t-elle frapper par exemple ceux qui tentent de cliver une population en gesticulant sur la question de la viande hallal et casher ?"