Déployer des synergies pour mieux faire face à la concurrence. C'est l'objectif de SFR et Bouygues Telecom, qui annoncent une mutualisation d'une partie de leurs réseaux. Depuis l'arrivée de Free et de ses tarifs compétitifs début 2012, les opérateurs historiques ne cessent d'être mis en difficultés et n'ont d'autre choix que de s'aligner sur les offres du nouveau venu. Afin de conserver un niveau de rentabilité acceptable tout en proposant une offre tarifaire basse, Bouygues Telecom et SFR entrent donc en négociations exclusives pour partager une partie de leurs réseaux mobiles, notamment la 4G.
Selon un communiqué commun, "Bouygues Telecom et SFR annoncent qu'à l'issue de discussions préliminaires, elles sont convenues d'entamer des négociations exclusives dont l'objet est d'aboutir à un accord de mutualisation d'une partie de leurs réseaux mobiles." Le déploiement des réseaux mobiles à très haut débit (4G) est un enjeu majeur pour les opérateurs dans les prochaines années. Mais ces infrastructures coûtent cher, les partager permettra aux deux groupes d'économiser entre 20 et 30%.
"L'explosion de nouveaux usages et du trafic de données offre aux opérateurs une opportunité de recréer de la valeur. Dans ce contexte, Bouygues Telecom et SFR souhaitent relever le défi que représente l'investissement dans les réseaux à très haut débit. La mutualisation envisagée par Bouygues Telecom et SFR d'une partie de leurs réseaux mobiles, serait comparable à des dispositifs du même type déjà mis en oeuvre dans d'autres pays européens. Chaque opérateur conserverait une capacité d'innovation autonome et une indépendance commerciale totale", indique le communiqué.
Car il faudra rassurer les gendarmes du secteur, ce rapprochement ne devant pas entraver la concurrence. Plusieurs étapes légales restent donc encore à franchir avant que cette mutualisation ne soit effective, "l'avis des instances représentatives du personnel des deux sociétés" et surtout l'examen du dossier par l'Autorité de la concurrence et de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).