Info puremedias.com La saison 2017 de F1 qui s'ouvre le 26 mars à Melbourne en Australie sera-t-elle la dernière sur Canal+ ? Selon nos informations, Patrick Drahi, propriétaire d'Altice (chaînes SFR Sport), lorgne sur les droits payants de la Formule 1 en France, qui seront bientôt remis en jeu. La chaîne cryptée, qui les avait récupérés à TF1 pour une trentaine de millions d'euros par an en 2013, les détient jusqu'à fin 2017, après avoir exercé son option de deux années supplémentaires, soit cinq saisons au total.
"Les discussions ont déjà démarré. Patrick Drahi est prêt à mettre bien plus que Canal+, explique un fin connaisseur du dossier. Prendre la Formule 1 sur ses antennes, c'est l'assurance de voir 300.000 à 400.000 irréductibles de ce sport s'abonner". Rapatrier les droits de la Formule 1 permettrait à l'une des chaînes de SFR de diffuser les Grands Prix mais aussi les essais libres, les qualifications et des magazines dédiés, comme "Formula One" sur Canal. "Michel Combes, le patron de SFR, était très présent sur la fin de saison de Formule 1, ce n'est pas un hasard", appuie une autre source.
Perdre la F1 serait un nouveau coup dur pour Canal+, dont l'offre sportive s'appauvrit chaque saison malgré les promesses d'investissement de Vincent Bolloré. Depuis plusieurs mois, en plus de beIN Sports, Canal doit aussi affronter SFR, très offensif sur les contenus pour son nouveau bouquet de chaînes dédiées (RMC Sport, SFR Sport 1, SFR Sport 2, SFR Sport 3, SFR Sport 4 et SFR Sport 5).
Après avoir ravi la Premier League et les droits de l'athlétisme français à Canal+ ou encore le foot portugais à beIN, SFR veut s'imposer comme le nouvel acteur référent sur le sport, avec notamment la Pro A de basket, la European Handball Cup (EHC) ainsi que la Ligue des champions de volley. "Ces chaînes doivent être au niveau de Canal+ ou de beIN", avait prévenu Alain Weill, directeur général des activités médias du groupe en avril dernier. Pour mener à bien ses discussions, SFR peut notamment compter sur un certain Bertrand Méheut, évincé par Bolloré. Ex-président du directoire de Canal+ devenu récemment président du conseil d'administration de l'opérateur, il est réputé très bon négociateur... en droits sportifs.