La chaîne qatarie conteste. Dans un communiqué publié hier soir, en français et en anglais, beIN Sports "réfute toutes les accusations" portées par le ministère public de la Confédération suisse. La justice helvète soupçonne le propriétaire de la chaîne, Nasser Al-Khelaïfi, et l'ancien secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, de "corruption privée, d'escroquerie, de gestion déloyale et de faux dans les titres", lors de "l'octroi de droits médias pour les Coupes du monde de football".
"A la demande du MPC, les bureaux de beIN Sports à Boulogne-Billancourt ont été perquisitionnés ce matin", confirme hier soir beIN Sports, précisant que "les équipes présentes sur place ont coopéré avec les autorités jusqu'à l'issue de la perquisition". De plus, le groupe détenu par le patron du Paris-Saint-Germain assure qu'il "collaborera pleinement avec les autorités" et "attend sereinement les suites de l'enquête".
Empêtré dans la même affaire, Jérôme Valcke, l'ex-dirigeant de la Fifa, dément aussi les accusations du MPC, dans une interview accordée à nos confrères de L'Equipe ce vendredi. "Je voudrais tout simplement dire que ce n'est pas vrai. Je n'ai jamais fait ça. Je n'ai jamais reçu quelque chose en échange d'autre chose", déclare-t-il au sujet des soupçons de corruption, ajoutant : "Je n'ai rien reçu de Nasser, je peux vous l'assurer. Ce dossier ne correspond pas à la réalité. Il n'y a jamais eu d'échange entre Nasser et moi. Jamais."
Dans le détail, l'ex-dirigeant de la Fifa est soupçonné par la justice suisse "d'avoir accepté des avantages indus en lien avec l'octroi de droits média dans certains pays" de la part d'un homme d'affaires, non nommé, pour les compétitions internationales de 2018, 2022, 2026 et 2030. Concernant le patron du Paris-Saint-Germain, qui dirige la chaîne sportive, il est soupçonné pour les mêmes faits au sujet des Coupes du monde 2026 et 2030. De plus, Jérôme Valcke est également au coeur d'une autre procédure pénale "pour soupçon de différents actes de gestion déloyale."