Elle s'apprête une nouvelle fois à réécrire l'histoire. Cette semaine, Taylor Swift va entrer directement numéro un du Top Albums américain avec son cinquième opus "1989", emmené par le single "Shake It Off" et sur lequel elle abandonne complètement la country au profit de la pop. Ce faisant, elle décrochera non seulement son quatrième numéro un consécutif mais surtout, les prévisions annoncent qu'elle devrait en écouler environ 1,3 million d'exemplaires pour ses sept premiers jours d'exploitation !
Taylor Swift a déjà réussi cet exploit avec ses deux précédents opus, "Speak Now" en 2010 (1,05 million) et "Red" en 2012 (1,21 million) et était devenu la première artiste féminine de l'histoire à réaliser un tel exploit. En le renouvelant avec "1989", elle deviendra la première artiste toutes catégories confondues à y parvenir trois fois. Mieux, elle devrait signer le meilleur score de ventes hebdomadaire depuis 2002 et pourrait aussi battre "Oops!... I Did It Again" de Britney Spears, qui a signé le meilleur démarre historique d'une artiste féminine en 1999 avec 1,3 million de ventes. Des chiffres qui donnent le tournis dans un marché du disque en crise profonde.
Et ce succès a convaincu Taylor Swift de dicter ses propres règles. Déjà réfractaire au streaming - elle avait attendu plusieurs semaines pour mettre en ligne "Red" en 2012 et donne systématiquement un temps d'avance à iTunes après la sortie de ses nouveaux singles -, la chanteuse américaine va plus loin. Sur Twitter, Spotify a en effet annoncé cet après-midi que Taylor Swift avait demandé au service de streaming de retirer tous ses titres. Une décision que Spotify regrette dans une lettre ouverte, et qu'il accompagne d'une playlist amusante où les titres ont été choisis pour s'adresser à Taylor.
La décision de la chanteuse confirme les tensions autour de la rémunération des artistes, mais aussi des maisons de disques grâce au streaming. Alors que les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui avaient pourtant réussi le pari du téléchargement légal, succombent à leur tour au streaming, la position étonnante de Taylor Swift relance une nouvelle fois le débat.