Depuis mardi midi, la campagne pour le deuxième tour des élections départementales a disparu des chaînes d'infos en continu. Et pour cause, iTELE, BFMTV et LCI ont basculé leurs antennes en édition spéciale après l'annonce par l'AFP du crash de l'A320 de la compagnie Germanwings, à dix kilomètres à l'est de Seyne-les-Alpes. Des heures de direct où défilent experts et réactions officielles. Seul hic, les chaînes doivent, en théorie, comme avant le premier tour, équilibrer les temps de parole des formations politiques encore en lice conformément aux recommandations du CSA.
"Si l'actualité autour du crash s'intensifie, ce sera clairement impossible", nous confie un représentant de l'une des trois chaînes d'informations - qui ont jusqu'à vendredi minuit pour équilibrer, jour de fin de la campagne officielle. "Cette actualité dramatique complique évidemment le travail, nous n'avons pas encore pris de décision", confirme une chaîne concurrente. Si le breaking news permanent autour du crash, de ses causes et de ses conséquences se poursuit, une seule solution s'offre aux chaînes : rattraper les temps de parole dans les journaux de la nuit, le CSA ne relevant pas les heures de diffusion. "Mais cela ne sera pas évident non plus, car les politiques n'ont pas forcément envie de s'exprimer sur la campagne en ce moment en raison du contexte dramatique", explique un autre, espérant une indulgence du CSA.
Contacté par puremedias.com, le CSA assure qu'il tiendra compte de ce contexte particulier. "Nous examinerons le respect des équilibres de temps de parole en tenant compte de l'événement tragique survenu mardi", explique-t-il. En clair, le gendarme du PAF devrait être plus indulgent.
Départementales 2015 : L'étonnante répartition du temps de parole dans les médias