Mercredi, la journaliste américaine Alison Parker et son caméraman Adam Ward ont été tués en plein direct par Vester Lee Flanagan, un ex-collègue des défunts. A l'image, les téléspectateurs ont pu entendre des coups de feu et voir la caméra basculer. En plateau, la journaliste Kimberly McBroom a dû gérer l'incident, sans en connaître alors les conséquences. Interrogée par plusieurs médias dont l'AFP lors d'une cérémonie hommage aux victimes, la présentatrice a confié avoir espéré jusqu'au bout qu'il n'était rien arrivé à ses collègues.
"Ils étaient près du lac pour un sujet. Il n'y avait rien de dangereux", a expliqué Kimberly McBroom qui a simplement pensé que la situation "était bizarre" lorsqu'elle a vu la scène sur son écran. "Je me suis dit : est-ce qu'Adam a perdu la lumière de sa caméra ? Est-ce qu'il y a eu une explosion ? Ils se trouvaient dans une zone rurale, quelqu'un aurait pu tirer des coups de feu au loin", a-t-elle ajouté, précisant ne pas avoir "pensé au meurtre" et tentant de garder espoir qu'il ne s'était rien passé de grave.
"Nous avons essayé de les joindre par texto : 'Hey, qu'est ce qui se passe ?', 'C'était quoi ça ?", a continué la journaliste qui, au fil des minutes, a commencé à prendre conscience de la gravité des événements, jusqu'à ce qu'un policier ne l'informe que trois personnes étaient au sol : les deux employés et la personne interviewée, blessée. Il nous a fallu réagir en tant que journalistes. (...) Jusqu'à ce qu'on ait la confirmation, on ne sait pas et on s'accroche à l'espoir qu'il nous reste, comme des fous", a déclaré celle qui a malgré les événements présenté la matinale du lendemain en hommage aux victimes.