Des propos qui ne passent pas sur la Canebière. Hier soir, dans "L'Equipe du soir", présenté durant l'été par Giovanni Castaldi, Grégory Schneider, journaliste à "Libération", a expliqué les raisons pour lesquelles l'Olympique de Marseille n'était pas "le plus grand club de France". Il réagissait notamment à une sortie de la nouvelle recrue star de l'OM, Alexis Sanchez, qui avait couvert de louanges le club phocéen.
"Je ne peux pas admettre de mettre le label de 'Plus grand club de France' sur un club qui a fait ça au foot ! Il a empoisonné les adversaires ! Il a corrompu des arbitres et des adversaires. Il a acheté une Ligue des champions. Moi, je ne peux pas l'admettre", a déclaré, cash, Grégory Schneider. Il a été repris par le présentateur : "Attention, sur la Ligue des champions, juridiquement, ce que vous venez de dire, c'est...". "Juridiquement ? Moi, je m'en fous, je le dis !", a coupé le chroniqueur de la chaîne L'Equipe.
Giovanni Castaldi a souligné qu'il "fallait des preuves" pour de telles accusations. "Faut des preuves ? C'est dans le bouquin d'Eydelie (Jean-Jacques Eydelie, ancien joueur de l'OM, ndlr). Vous n'avez qu'à lire son livre. Il n'a pas été contesté. Des preuves ou pas... Demandez à Emmanuel Petit ce qu'il en pense ! Demandez à (Arsène) Wenger ! (...) Jusqu'au bout, je ne pense qu'à ça !", a insisté Grégory Schneider. Et de lâcher : "Je ne vais pas dire qu'ils ont acheté la Ligue des champions. Je vais dire qu'elle n'a aucune valeur à mes yeux ! C'était cette période-là". "Juste, ce sont vos propos et ça n'engage que vous, Greg", a rappelé l'animateur de "L'Equipe du soir". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Très rapidement, les réseaux sociaux se sont emballés après la sortie du chroniqueur et plusieurs personnalités, proches de Marseille, sont montés au créneau. Jacques Cardoze, ancien présentateur de "Complément d'enquête" sur France 2 et désormais directeur de la communication de l'Olympique de Marseille, a qualifié d'"insultants" les propos tenus par Grégory Schneider. "Lorsqu'un journaliste n'a pas de preuve, il avance l'argument de l'intime conviction et laisse la haine et la jalousie se propager... Votre venin est tellement visible", a écrit sur Twitter l'ex-figure de l'investigation de la Deux. Et d'ajouter : "Je ne vois pas bien ce que ce débat apporte dans le contexte actuel de notre club ? Si ce n'est de vouloir une nouvelle fois nous nuire ou créer du buzz".
Rodolphe Tapie, petit-fils de Bernard Tapie, patron de l'OM lors du sacre européen de 1993, s'est également attaqué au journaliste de "Libération" : "Oh, Grégory Schneider, pauvre aigri que tu es... Diffamer des propos sur mon grand-père qui aujourd'hui est en paix dans sa tombe, en proférant des accusations aussi fausses les unes que les autres, c'est d'un pathétique... Quelle triste vie tu dois mener pour en arriver là ! Affligeant !".
Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier, s'est quant à lui fendu d'un tweet cinglant contre le chroniqueur du canal 21. "Les propos tenus par Grégory Schneider sont insultants et indignes. Tout ça suinte le mépris, la haine et l'instinct de calomnie à l'encontre du plus grand club de France et de son histoire", a balancé l'ex-membre des Républicains. Et de terminer : "Ne vous en déplaise... à jamais les premiers".
Ce vendredi, Grégory Schneider a pris le temps de répondre à Jacques Cardoze et Renaud Muselier, esquivant tout de même la vague d'insultes sur Twitter. "Cher Jacques Cardoze, je respecte bien entendu votre position qui est de défendre votre club. Pour le reste, penchez-vous sur les PV de Bernès ou Barin, le bouquin d'Eydelie, les déclarations de Juskowiak ou Wenger... Vous aimez le foot autant que moi : ce qu'ils lui ont fait...", a-t-il écrit pour l'ancien visage de France 2. Et au patron de la région PACA : "Le foot est l'une des plus belles choses au monde, la dernière à réunir les gens. Ce que ces mecs-là lui ont fait...".