Présent. Dominique Strauss-Kahn a fait le déplacement, ce matin, au palais de Justice de Paris, pour l'assignation en référé portant sur l'interdiction du livre "Belle et bête" (Ed. Stock) de Marcela Iacub dont la sortie est prévue mercredi. "Je dois vous dire combien je suis choqué par ce texte méprisable et totalement mensonger, je suis horrifié par le procédé qui a été utilisé pour obtenir ce livre (...) Est-ce que tout est permis pour gagner de l'argent ?", a lancé l'ex-patron du FMI à l'audience.
L'accusation, comme l'a relaté la journaliste Flore Galaud sur son compte Twitter, a avancé une pièce inédite, un courriel adressé par Marcela Iacub à DSK le 26 novembre dernier. "Je me suis laissée entraîner dans un projet te concernant, pour lequel je n'aurai pas dû. Les gens se sont servis de moi (...) Je te demande d'effacer ce mail (...) Il a fallu te faire croire que j'étais éprise de toi, folle de toi. Je suis désolée, je te demande pardon", écrit-elle. Une pièce à charge qui révèlerait en partie les intentions de l'écrivain avec la sortie du livre relatant sa relation intime avec Dominique Strauss-Kahn.
"Sous couvert de littérature, on vous demande de sacraliser l'indiscrétion (...) Si on ne réagit pas, l'édition est morte, la presse est morte (...) Ce livre est d'une cruauté sans limite", a plaidé maître Richard Malka, son avocat, qui demande la saisie de "Belle et bête" avant sa mise en vente prévue mercredi. DSK assigne aussi l'auteur pour "atteinte à l'intimité de la vie privée", il demande l'insertion d'un encart sur chacun des exemplaires du livre s'il venait à être publié, ainsi qu'une publication judiciaire sur l'intégralité de la Une du Nouvel Observateur, hebdo qui en a publié des extraits.