Le 13 mai dernier, le député UMP du Var, Jean-Sébastien Vialatte publiait un tweet qui, selon France Info, lui vaut aujourd'hui d'être assigné en justice par plusieurs associations pour "provocation à la haine raciale".
Réagissant aux violences du Trocadéro en marge des célébrations du titre de champion de France du PSG, le parlementaire avait tweeté : "Les casseurs sont sûrement des descendants d'esclaves ils ont des excuses #Taubira va leur donner une compensation!". Devant la polémique grandissante, le député avait d'abord effacé son tweet avant de s'excuser publiquement : "Je regrette vraiment que ça provoque un tel tollé parce que loin de moi l'idée d'avoir le moindre propos raciste". Jean-Sébastien Vialatte avait précisé qu'il avait fait un "amalgame" entre des déclarations de la ministre de la justice Christiane Taubira sur l'indemnisation des descendants d'esclaves, et sa "politique laxiste en matière de justice". Le député assurait que "ce n'était rien de plus".
Ses explications n'ont visiblement pas convaincu plusieurs associations qui ont décidé de porter plainte contre lui. C'est le cas de Collectifdom, une association qui milite pour l'égalité des droits et contre les discriminations qui touchent les Français originaires d'Outre-Mer. Jules Ramel, l'avocat de ce collectif, a expliqué à France Info que "ces dérapages ne peuvent pas rester sans suite". Selon lui, on ne peut pas "se contenter d'excuses ou de simples regrets". L'association qu'il représente n'est pas la seule à intenter une action en justice contre Jean-Sébastien Vialatte. La Fondation du mémorial de la traite des noirs a elle aussi annoncé avoir déposé une plainte à l'encontre du député UMP.