"Paris Match" et une journaliste du titre poursuivis en justice pour "atteinte à la présomption d'innocence". Deux anciens médecins du CHU de Rennes, où ils n'exercent plus, ont attaqué en justice l'hebdomadaire après avoir été mis en cause dans des articles.
Tout a commencé le 5 janvier dernier. La journaliste Anne Jouan signe un article intitulé "CHU de Rennes : harcelés et maltraités, des soignants brisent l'omerta" dans le magazine. Un article dans lequel des soignants du service de neurochirurgie témoignent à visages découverts, dénonçant des "humiliations", "violences verbales" ou encore un "harcèlement moral et sexuel". Un article qui met directement en cause les professeurs Xavier Morandi et Marco Corniola qui se sont succédés à la tête du service neurochirurgie du CHU de Rennes.
Le premier a démissionné, en janvier dernier, après les révélations de "Paris Match". Le second, qui l'avait remplacé, a été suspendu à titre conservatoire en mai, par la fac de médecine et le CHU. Entre-temps, le 2 février, la journaliste avait signé un second article : "Omerta au CHU de Rennes : l'onde de choc".
Les deux médecins poursuivent aujourd'hui le magazine et la journaliste qui a signé les articles, au motif d'"atteinte à la présomption d'innocence". Ils contestent les faits qui leur sont reprochés dans les articles. La première audience se tient ce mercredi 17 juillet devant le tribunal correctionnel de Rennes. La veille, le 16 juillet, le titre et Anne Jouan ont appris leur convocation, fin juillet, en vue d'une mise en examen.
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