Rien n'est fait. C'est en substance ce qu'a annoncé Jerry Bruckheimer, producteur de la franchise "Pirates des Caraïbes", concernant l'avenir de la saga emmenée par Johnny Depp. Interrogé par Yahoo! Movies, le producteur américain a tenu à relativiser les performances décevantes du cinquième film de la série, "Pirates des Caraïbes, la Vengeance de Salazar", pointant du doigt les taux de change pour expliquer ses recettes.
Avec 792 millions de dollars générés à l'international, ce cinquième opus est en effet le moins lucratif de la saga depuis le tout premier film, et sans compter l'inflation. "Je pense que le film a fait un carton. On parle du cinquième d'une franchise, dans un marché en baisse, et le dollar américain est tellement fort qu'on récupère moins d'argent des marchés étrangers", a-t-il ainsi assuré. "Ce film aurait atteint le milliard de recettes si on avait été dans la même situation financière que le quatrième. Mais on a perdu 27% de notre argent rien qu'à cause des taux de change", a-t-il poursuivi.
Etonnamment, Jerry Bruckheimer n'a pas abordé la performance américaine du film, où aucun taux de change ne peut expliquer que le long-métrage ait terminé son exploitation à 172 millions de dollars de recettes, soit le pire score de la saga. Sorti en 2003, le premier film avait généré 305 millions de dollars rien qu'aux Etats-Unis, tandis que les volets 2, 3 et 4 ont respectivement terminé leur course à 423, 309 et 241 millions.
En France, le cinquième film de la saga est aussi celui qui a le moins fédéré. Avec 3,67 millions d'entrées, il fait moins que le quatrième et ses 4,76 millions de billets vendus, et que les trois premiers films, vus respectivement par 6,66 millions, 5,76 millions et 3,89 millions de fans.
Alors qu'une scène post-générique laisse entendre qu'un sixième film est possible, Jerry Bruckheimer semble lui aussi plutôt enthousiaste à l'idée de repartir pour un tour. "J'espère que nous pourrons poursuivre l'aventure, mais on s'est tellement amusé à promouvoir celui-ci qu'on va prendre un peu de temps. J'espère qu'il rencontrera un gros succès en DVD, comme ses prédécesseurs. A partir de là, on pourra s'asseoir et discuter de la suite des événements", a-t-il conclu.