C'est l'un des journaux les plus suivis par les femmes et par les jeunes. Chaque soir, depuis septembre 2009, les téléspectateurs de M6 ont rendez-vous avec "Le 19.45", un journal court de 24 minutes incarné en semaine par Xavier de Moulins et le week-end par Nathalie Renoux. Cette dernière est d'ailleurs une figure "historique" des journaux de la Six puisqu'elle avait repris la succession d'Anne-Sophie Lapix quelques mois après le lancement du "12.50", en août 2006. puremedias.com a passé une journée avec la discrète journaliste de 46 ans.
10 heures. Tous les vendredis matins, c'est le même rituel. Tasse de café et bloc-notes à la main, Nathalie Renoux s'apprête à débuter "sa" semaine de travail. C'est l'heure de la traditionnelle et immanquable conférence de rédaction. Dans une grande salle de réunion, située non loin des bureaux de la rédaction de M6, une vingtaine de journalistes se retrouvent autour de la table. En chef de file, Matthieu Neau, rédacteur en chef des journaux du week-end ("Le 12.45" et "Le 19.45") et accessoirement époux de la journaliste, énumère et distribue les sujets qui font l'actualité. Stéphane Gendarme, directeur de l'information de M6, chapeaute le tout et n'hésite pas à arbitrer si nécessaire. Départs en vacances, G20, canicule... Un premier conducteur ne tarde pas à être défini. En un peu moins d'une demi-heure, la réunion est pliée.
11 heures. Le calme règne dans la rédaction. Au milieu de l'open space, installée à son bureau impersonnel - il sert à Xavier de Moulins le reste de la semaine -, Nathalie Renoux discute du conducteur avec Matthieu Neau. Un sujet sur le jour de carence des fonctionnaires fait débat. Dans un coin, Kareen Guiock écrit ses lancements pour "Le 12.45" qu'elle présentera dans moins de deux heures. Un peu plus loin, des journalistes sont en train de mixer et monter leurs sujets. Parfois, le silence qui règne dans l'open-space est rompu par leurs voix qui se posent sur les sujets. "Ici, les journalistes doivent savoir mixer, monter et tourner" explique Stéphane Gendarme qui se félicitent de compter parmi ses membres "un vivier de JRI qualifiés et ultra-polyvalents". Nombre d'entre eux sont en fait de jeunes pigistes qui officient parallèlement pour les chaînes d'information - surtout BFMTV et LCI -.
11 heures 30. À cette heure-ci, "Le 12.45" est encore en phase de fabrication tandis que les sujets du "19.45" sont en tournage. Nathalie Renoux, elle, est attendue au stylisme. C'est l'heure pour elle de choisir les cinq tenues qu'elle portera pour chacune des éditions du week-end. À une nuance près ! "Parce qu'elle a de trop petits pieds", la journaliste apporte ses propres chaussures et possède même un casier personnel dans lequel sont rangées ses - nombreuses - paires.
12 heures 45. "Bonjour à tous et bienvenue dans 'Le 12.45', voici les titres de ce vendredi 7 juillet". Dans le petit studio du "12.45" - un simple fond vert -, Kareen Guiock énumère sans accroc l'actualité du jour. À quelques mètres de là, dans la rédaction, toutes les équipes ont les yeux rivées sur le petit écran fixé au mur. Concentrée, Nathalie Renoux observe d'un regard affûté l'édition présentée par sa consoeur. Certains des sujets qu'elle est en train de regarder, à l'instar de 1,2 million de personnes ce jour-là, seront "reboutiqués" pour l'édition du soir. "On essaie de faire le moins de reboutiquage possible" explique Arnaud Sénégas, chef d'édition, admettant qu'il y en a parfois "un peu plus le week-end", du fait d'une actualité ralentie.
15 heures. Retour de la pause déjeuner. Nathalie Renoux s'apprête à entamer l'écriture de ses lancements et de ses "off". Les "off" correspondent au moment où la journaliste commentent une simple image d'actualité dans le journal. Pendant ce temps, Arnaud Sénégas travaille à l'écriture des titres et du bandeau. Dans la titraille, le chef d'édition reconnaît se faire plaisir sur les jeux de mots, l'une des spécificités du "19.45". "C'est l'un des moments les plus agréables de la journée" reconnait-il. Un peu plus loin, trois graphistes travaillent sur les animations qui ponctueront le journal, surtout la réalité augmentée, très présente dans "Le 19.45". Alors que le premier d'entre eux est arrivé à 7h30, heure à laquelle il a reçu "la liste des courses" des équipes du "12.45", le dernier repartira dès la fin du "19.45".
18 heures 30. Sur le petit plateau au fond vert, Gennifer Demey enregistre le bulletin météo du jour. Nathalie Renoux, elle, est au maquillage. Les équipes du "19.45" ne vont pas tarder à faire leur entrée dans la petite régie. Cet été, le journal du soir est exceptionnellement rapatrié sur le plateau du "12.45". Le grand studio Jean Drucker qui accueille habituellement le journal est actuellement en travaux. À la rentrée, un nouveau plateau du "19.45" sera en effet inauguré.
19 heures 20. Nathalie Renoux arrive en plateau pour répéter le journal. La journaliste en profite pour faire des changements dans le conducteur. "Tout peut changer jusqu'à la dernière minute" explique-t-elle. En régie, le chef d'édition et les deux assistants d'édition voient arriver les derniers sujets. L'ambiance est bonne alors que la diffusion du journal est imminente. En régie, les assistants d'édition s'amusent. L'un d'eux lancent à la cantonade "Qui l'a bouffé celui-là ?" alors qu'une publicité pour un hamburger McDonald's passe à l'écran.
19 heures 50 et 14 secondes. Top départ pour le journal. Nathalie Renoux récite les titres du jour avant de lancer un premier sujet. "Parfait !" lui lance à l'oreillette l'un des assistants d'édition. "Faillot ! Elle a bouffé des mots !" rétorque un régisseur sur un ton amusé. Concentré, le chef d'édition réceptionne le dernier sujet à 19h52. "Tous les jours, des sujets arrivent jusqu'à la dernière minute, souvent pendant le journal" nous explique-t-il. Le reste de l'édition du jour se défile sans anicroches, si ce n'est une erreur de bandeau et un problème de lancement de l'animation en réalité augmentée du générique de fin.
20 heures 15. Toute l'équipe du journal est réunie une dernière fois pour écouter le débrief de Stéphane Gendarme. À la manière d'un professeur, celui-ci distribue les bons et les mauvais points aux journalistes qui ont monté les sujets. Arnaud Sénégas, le chef d'édition, termine pour sa part sa journée sur une contrariété. Le journaliste s'en veut pour le petit raté sur le lancement du générique de fin. Pour Nathalie Renoux, la journée touche presque à sa fin - il lui reste à se défaire de sa tenue - mais le week-end ne fait que commencer. Dès le lendemain, la journaliste est attendue par les équipes du week-end à 7h30 pour la conférence de rédaction du "12.45".
7 septembre 2009 : Lancement officiel du "19.45" en lieu et place du "Six minutes"
14 présentateurs, titulaires et jokers, sont passés par l'animation du journal. Parmi eux : Claire Barsacq, Céline Bosquet, Laurie Milliat-Desorgher, François-Xavier Ménage.
80 journalistes - hors pigistes - travaillent au sein de la rédaction de M6
11 bureaux en région (Lille, Nantes, Rennes, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Nice, Lyon, Grenoble, Nancy, Toulouse)
2,7 millions de téléspectateurs en moyenne en semaine (13% de PDA)
2,3 millions de téléspectateurs en moyenne le week-end (12% de PDA)
4,5 millions de téléspectateurs, record historique en téléspectateurs, le 9 février 2012
18,7%, record historique en PDA sur le public de quatre ans et plus, le 10 juillet 2016
24 minutes : durée moyenne quotidienne du "19.45"
Plus de 2850 éditions du "19.45" proposées depuis 2009
8 sujets au minimum dans chaque journal
28 duplex par mois en moyenne soit environ 1 par jour