En France, la crise touche aussi les médias. En effet, depuis le début de l'année 2012, le chiffre d'affaires publicitaire de l'ensemble des supports a reculé de 4,6%. Cette baisse généralisée touche quasiment tous les médias à l'exception du cinéma, d'internet et des mobiles.
Les chiffres publiés ce matin par l'IREP (l'Institut de recherches et d'études publicitaires) et France Pub sont clairs : les médias subissent la crise. Leurs recettes publicitaires (nettes) ont chuté nettement depuis le début de l'année. Avec 4,477 milliards d'euros de chiffre d'affaires cumulé par tous les supports existants au premier semestre, les médias français voient leurs recettes baisser de 4,6% sur un an. La faute à la croissance nulle et à la mauvaise consommation des ménages. "La situation s'est détériorée par rapport au premier semestre 2011, laissant présager des recettes publicitaires en baisse sur l'année", explique l'IREP.
La presse est le média le plus touché (-8,1%). La presse quotidienne (des gratuits jusqu'aux journaux locaux) est très touchée tandis que la presse magazine (-3,5%) est le support papier qui résiste le mieux. La télévision (-4,2%) et l'affichage (-4,2%) sont également très affectés par le contexte économique alors que la radio (-0,9%) résiste plutôt bien. Mais ce sont évidemment les nouveaux médias qui s'en sortent le mieux. Malgré la crise, leurs revenus continuent d'augmenter. Les publicités en display sur Internet (+5,5%), le search (+7%) et les mobiles (+20,9%) voient leur recettes continuer de croître même si on reste loin des chiffres de croissance constatés en 2011. Le cinéma, quant à lui, profite de ses bons chiffres de fréquentation pour faire le plein de pubs (+10,1%).
Ces difficultés vont-elles durer ? Difficile à dire... L'IREP prévoit cependant un léger rebond sur la deuxième partie de l'année grâce aux Jeux Olympiques et à l'Euro de football. Les médias se rassurent en se rappelant qu'en 2009, année noire qui a vu les recettes des médias s'effondrer, le marché avait rebondi en 2010.