franceinfo garde le sourire. Sur la dernière vague d'audience janvier/mars 2018, la station du service public est parvenue à réunir chaque jour en moyenne 4.532.000 auditeurs, en légère baisse de 28.000 auditeurs sur un an et ce, malgré une actualité beaucoup moins riche qu'en 2017, année marquée par les nombreux rebondissements de l'élection présidentielle. puremedias.com a demandé à Vincent Giret, directeur de la station, de commenter ces résultats.
Quel bilan tirez-vous de cette dernière vague d'audience ?
Nous enregistrons une excellente performance au premier trimestre, avec 8,3% de part d'audience*, malgré une faible actualité, quasiment au même niveau que l'année dernière à la même période où nous avions enregistré 8,4% avec la forte actualité liée à la présidentielle. C'est donc le signe de la solidité de franceinfo. Si on regarde les cinq dernières années, il s'agit même de notre deuxième meilleure performance sur la période janvier/mars. On creuse également l'écart avec RMC et Europe 1. Et tout en respectant les résultats qui placent NRJ, station musicale, juste devant nous, on peut dire que nous sommes la 3e radio généraliste la plus écoutée de France.
Sur le numérique également, votre station qui est désormais un média global, parvient à tirer son épingle du jeu.
franceinfo est la 2e marque d'actualité sur le web, derrière "Le Figaro", mais devant "Le Monde" et "Le Parisien". Un Français sur trois s'informe via franceinfo. Le fait d'utiliser les meilleurs moments de la radio pour en faire des formats numériques est un atout fort. Nous avons eu 20 millions de visiteurs uniques en janvier, 56 millions de vidéos vues et 18 millions d'écoutes en direct sur le numérique au mois de mars.
"Un esprit de rigueur et de convivialité"
Quelles émissions tirent leur épingle du jeu ?
Le "8h30 Toussaint-Aphatie" progresse de 54.000 auditeurs sur un an, avec un format long d'interview, de près d'une demi-heure, qui réunit 753.000 personnes. L'entretien qui est diffusé en simultané à la télévision permet même à la chaîne franceinfo d'enregistrer son pic d'audience de la journée. De manière plus générale, nous avons réussi à insuffler à la fois un esprit de rigueur et de convivialité dans cette matinale. Le 9h-12h présenté par Marie Bernardeau et le 22h-minuit de Frédéric Carbonne progressent également. Sur cette dernière case, c'était un pari avec un format mêlant info et talk show.
Vous proposez actuellement chaque jour près de 4h d'antenne en double distribution, c'est-à-dire à la fois à la radio et à la télévision. Cette durée est-elle appelée à augmenter ?
Nous travaillons sur cette piste, mais il est encore un peu tôt pour évoquer les changements de grille.
Comment franceinfo arrive-t-elle à se démarquer dans un univers marqué par la montée en puissance des chaînes d'information en continu, à commencer par BFMTV ?
Notre atout majeur, c'est d'être un média global, à la radio, à la télévision et sur internet. Les différentes équipes ont appris à travailler ensemble en un temps record. Le pilier central reste la radio, mais le numérique nous permet d'attirer un public plus jeune.
Alors que le mercato approche, les auditeurs et les téléspectateurs sont-ils assurés de retrouver Bruce Toussaint et Jean-Michel Aphatie dans la matinale à la rentrée prochaine ?
C'est notre souhait et je crois qu'ils en ont envie eux aussi. Ils forment un très bon tandem. A franceinfo, nous construisons dans la durée.
* chiffres en audience cumulée
En novembre dernier, Bruce Toussaint était l'invité de #QHM, où il avait notamment évoqué sa matinale sur franceinfo :