Xavier Niel aime bousculer et surprendre. Il en a même fait une marque de fabrique de son groupe, Iliad, maison mère de l'opérateurb Free. Celui qui fait cette semaine la Une de Challenges pour avoir intégré le Top 10 des plus grosses fortunes de France, vient cette fois d'afficher une position hétérodoxe dans un domaine où l'on ne l'attendait pas forcément : la fiscalité.
Le chef d'entreprise, dont la fortune est estimée à 5,9 milliards d'euros s'est ainsi confié sur le sujet au magazine économique suisse "Bilan", comme le rapporte Le Point. Affirmant qu'il ne comptait pas s'exiler, Xavier Niel a pris dans cette interview le contre-pied de nombreux patrons français en affirmant que "la France n'est pas un enfer fiscal". Et l'un de ces rares Français à avoir fait fortune dans les nouvelles technologies de nuancer le "matraquage fiscal" dont seraient victimes les "riches" en France. "Je perçois de gros montants de dividendes, donc je paie beaucoup d'impôts, mais cela n'atteint pas le fameux 75 %, même si je considère cet impôt comme une imbécillité", explique-t-il.
Xavier Niel a même tenu à relativiser le régime fiscal réputé avantageux de la Suisse : "L'impôt sur le revenu en Suisse pour un Suisse est supérieur à l'impôt français." Et face au journaliste qui évoquait le "drame français" en matière de fiscalité, le milliardaire a tenu à prendre la défense ce "pays formidable, avec un mélange de culture latine et anglo-saxonne" qu'est la France. Avant de livrer un diagnostic étonnant sur la fiscalité du pays : "Si c'est une société que vous transmettez à vos enfants, la fiscalité est relativement raisonnable".