Ces deux-là ne s'aiment pas beaucoup. Et ils ne s'en sont pas cachés, mardi soir, sur le plateau de C a vous. Invité pour parler de sa nouvelle chronique dans Libération, Stéphane Guillon a été confronté aux questions de Patrick Cohen. Un salarié licencié de France Inter face à l'actuel locataire de la matinale : étincelles garanties ! Le ton est donné dès les premières secondes : "J'ai eu un choc ce matin, j'ai eu un message sur mon portable qui me disait Patrick Cohen veut t'interviewer ! Je me suis dit waouwww ! Dans la matinale de France Inter pour mon grand retour !" lance Guillon. Une chronique dans Libération "mentionnée dans la revue de presse de France Inter" lui fait remarquer Patrick Cohen.
Qui enchaîne : "Ce matin, surprise, c'est Dominique Strauss-Kahn qui paye l'addition, on ne peut pas dire que vous avez choisi la grosse prise de risque pour la première." Guillon s'en défend, indiquant qu'il devait coller à l'actualité. Puis Cohen lui cite un extrait de sa chronique, ironisant : "là, c'est le sommet de la subversion (...) Rassurez nous, vous serez un petit peu plus dérangeant la prochaine fois ?" ! Guillon rit jaune, la tension commence à monter. Le nouvel intervieweur de "C a vous" l'interroge sur la feuille de route qui lui a été donnée pour ce nouveau rendez-vous dans le quotidien. Sera-t-il libre de tout critiquer ? Comme le candidat PSà la présidentielle et l'actionnaire du journal ? Nicolas Demorand lui-même, patron de Libération ? Guillon l'assure et donne rendez-vous à ses lecteurs.
Il en profite pour lancer à Patrick Cohen : "France Inter est de plus en plus à droite, Hees et Val (patrons de la station, ndlr) ont donné de plus en plus de gages à Nicolas Sarkozy et cela ne vous empêche pas d'être indépendant et de faire un vrai boulot, vous arrivez à être indépendant dans une radio qui ne l'est plus". Cohen prend la mouche : "Ce que vous venez d'affirmer ne veut rien dire ! Dire qu'une radio n'est plus indépendante alors que ceux qui l'animent, la font et l'habitent le sont, ça ne veut strictement rien dire !". Alessandra Sublet tente de détendre l'atmosphère. Sans succès.
Puis vient le sujet Nicolas Demorand, prédécesseur de Patrick Cohen et actuel patron de Guillon. "Vous pourrez dire que Nicolas Demorand est un vendu si vous le pensez ?" l'interroge Cohen. "Non parce que Demorand est un des rares à avoir fait son boulot et à m'avoir défendu à une époque répond Guillon (...) Je crois qu'on a pas le même souvenir vous et moi de France Inter". Et rappelle à Cohen qu'il l'a attaqué sur son physique : "Vous lui avez même envoyé une boîte de macarons pour vous excuser !". Sublet recadre l'interview. "Quand j'étais à France Inter, je me suis moqué de tout le monde, vous verrez qu'à Libération je me moquerai de tout le monde" conclut Guillon. Si vous l'avez raté, puremedias.com vous propose l'intégralité de cet échange :