Cuba, le clash marronnier de Jean-Luc Mélenchon. Dès que ce sujet est abordé sur les plateaux de télévision où dans les studios de radio, il s'agace, s'emporte et attaque les journalistes qui l'interrogent. Rebelotte mercredi soir dans "28 minutes" sur Arte, où le leader du Front de Gauche était l'invité d'Élisabeth Quin pour parler de l'Amérique du Sud. Mais quand Renaud Dély du Nouvel Observateur, chroniqueur de l'émission, ose un parallèle avec la dictature cubaine, Jean-Luc Mélenchon s'énerve.
"C'est toujours pas une dictature, Cuba ?", lui lance le journaliste, rappelant qu'il n'y a pas eu d'élections libres depuis près de 53 ans sur l'île. "Arrêtez, stop, calmez-vous ! Il est calme, j'ai compris, il est juste un feu fébrile (...) Si vous me demandez de tirer dans le dos de Cuba, ne comptez pas sur moi", s'agace Mélenchon, détaillant tout ce que le régime avait de bon. "Vous voulez qu'on passe toute la soirée à parler de Cuba, cela vous intéresse ce qui se passe en Amérique du Sud ou pas ? Dites-moi, quel est votre sujet ?", s'énerve Mélenchon devant les journalistes en plateau.
En fin d'interview, le sujet François Hollande est abordé, Renaud Dély lui demande s'il regrette d'avoir appelé à voter pour le candidat socialiste lors de la présidentielle en mai dernier. "Je ne regrette rien du tout, il n'y avait pas d'autre moyen pour sortir l'autre, vous connaissiez un autre moyen de le faire, vous ? lance-t-il. Mais attention Monsieur Dély, contrairement à vous, moi je ne soutiens pas François Hollande !".
Ce sera la dernière attaque de Jean-Luc Mélenchon, reparti furieux en coulisses de la direction prise par cette interview. Ce n'est pas la première fois que ce sujet crée des tensions avec les journalistes. En février 2011, Jean-Luc Mélenchon s'était payé la tête de Jean-Michel Aphatie sur RTL, toujours à propos de Cuba. "Nous ne sommes pas dans un commissariat ici !", s'était emporté le leader du Front de Gauche.