Il n'avait accordé aucune interview depuis sa garde à vue, le 10 octobre dernier, suite à une plainte de son épouse pour violences conjugales. Invité du magazine "Le Supplément" dimanche sur Canal+, Eric Raoult a donné sa version des faits à Maïtena Biraben. "On peut avoir une dénonciation calomnieuse, rentrer dans l'hôtel de police, vous retirer vos cravates, vos lacets et vous prendre pour un délinquant", a-t-il expliqué.
L'ex-député UMP, maire de Raincy, réfute les accusations de son épouse, mais concède des violences verbales. "Ma femme à quatorze ans de moins que moi, elle veut oublier son âge, elle se conduit comme une yéyé, l'insulter, ce n'est pas la frapper, on ne devient pas violent à 57 ans, je ne l'ai jamais frappée", a-t-il assuré sur le plateau de Canal+. Il reconnaît lui avoir dit qu'elle s'habillait "comme une salope", ne regrette pas ses propos, évoque "un coup monté" sans néanmoins apporter de preuves.
"Je me suis aperçu mercredi matin que pour abattre quelqu'un par rancune, tout était bon", a-t-il confessé, expliquant que depuis l'annonce de sa garde de vue, le comportement des gens qui le croient "déjà coupable" avait déjà changé à son égard. Visiblement très ému, Eric Raoult a expliqué avoir reçu "un certain nombre de textos" de la part de certains de ses amis qui le soutiennent pendant cette épreuve. Battu aux dernières élections législatives, l'ex-député de Seine-Saint-Denis avait fait un grave malaise de type AVC au lendemain du dépôt de la plainte par sa femme. Eric Raoult sera confronté à celle qui l'accuse demain, mardi 16 octobre.