Sa défense ne varie pas. Jérôme Chuzac, accusé par Mediapart d'avoir détenu un compte en Suisse, a une nouvelle fois été interrogé sur ce sujet par Jean-Jacques Bourdin, ce matin sur RMC. Et malgré les nouvelles mises en doute du site d'information dans la procédure judiciaire en cours, il a répondu au journaliste, les "yeux dans les yeux", avec un aplomb assez incroyable.
"Moi je connais la vérité, et je n'ai aucun doute sur la nature des réponses qui ont été apportées" par la Suisse à l'administration française, a expliqué le ministre du Budget. "J'espère que le grand public, notamment après cette émission, à défaut de connaître (la vérité) la devinera avec suffisamment de force pour en faire une conviction", a-t-il insisté. Rappelant que les autorités françaises connaissent les réponses apportées par la Suisse. Des réponses couvertes par le secret fiscal, "personne ne peut donc en parler".
Après quelques minutes d'interview, Jérôme Cahuzac inverse les rôles et pose une question à Jean-Jacques Bourdin : "Cette réponse a été apportée à la connaissance de l'administration française la semaine dernière je crois. Aujourd'hui, celui que vous invitez, c'est le ministre du budget. Quelle conclusion tirez-vous de ces deux éléments factuels ?". "Je n'ai aucune conclusion à tirer", répond Bourdin. Cahuzac l'aide : "Depuis le début, c'est moi qui dit la vérité".
Jérôme Cahuzac "souhaite" que la verité soit portée à la connaissance du grand public mais invoque toujours le secret fiscal. "D'une certaine manière, je plains Pierre Moscovici qui connaît la vérité mais qui au nom du secret fiscal ne peut la dire", a-t-il précisé.
"Je n'ai pas, je n'ai jamais eu de compte en Suisse, Jean-Jacques Bourdin. A aucun moment (...) La réponse apportée aux autorités françaises par la Suisse permettra, je l'espère, d'en finir avec ces saletés", martèle Cahuzac. Qui assure n'avoir jamais pensé à démissionner, "à aucun moment". "Pourquoi démissionner quand on se sait innocent ? Pourquoi faire ce cadeau à ceux qui vous accusent de la manière la plus honteuse ? Pourquoi céder à ceux qui vous convoquent au ban de l'infamie ?", a lancé Jérôme Cahuzac. Si vous avez raté cette interview, puremedias.com vous propose de la revoir ci-dessus.