Zaz sort du silence. Sur son compte Facebook, la chanteuse a réagi hier soir à la polémique grandissante sur ses propos évoquant la "légéreté" de Paris sous l'Occupation. "Même si je ne suis pas historienne, je sais que cette sombre période de notre histoire n'est ni une période de liberté, ni encore de légèreté, sauf pour les armées d'occupation et les collabos pour lesquels je n'ai aucune sympathie" affirme-t-elle ainsi, évoquant une "succession" de mots "sans doute maladroite".
"Je voulais et veux simplement exprimer qu'en dépit de cette situation, la vie continuait" poursuit l'interprète de "Je veux" et d'"Eblouie par la nuit", prenant pour exemple le "magnifique film" "La vie est belle". "Je regrette que certains esprits polémistes aient cru bon les relayer de manière malsaine, plutôt que d'affûter leur talent de plumitif à l'encontre de prises de position plus douteuses, ou de sympathisants extrémistes de tous bords dont je ne fais pas 'Paris'" termine ainsi celle qui vient de publier un album de reprises de chansons autour de la capitale.
Tout au long du week-end, Zaz a été au centre d'une polémique après un entretien accordé à nos confrères de Pure Charts. "En France, j'ai l'impression qu'on se focalise un peu trop sur les choses négatives, alors qu'à côté de ça il y a beaucoup de personnes qui réinventent la société et proposent d'autres choses (...) A Paris, sous l'Occupation, il y avait une forme de légèreté. On chantait la liberté alors qu'on ne l'était pas totalement. Pour moi, c'est ça Paris. C'est là où tout est possible, là où on innove" déclarait-elle.
Des propos qui lui ont valu un article à charge samedi dans Libération, le quotidien dénonçant "des propos déplacés et faux". "La légèreté était sans doute le lot des dignitaires nazis, pour qui Paris était la ville des cabarets, des restos chics et des petites femmes" taclait ainsi Libération, reprochant à Zaz un "trou de mémoire".