Un monde sans adultes. Deux ans après la diffusion à succès sur Arte de sa première série "Il Miracolo", le romancier Niccolò Ammaniti reviendra avec un nouvel univers à partir de ce soir à 20h55. L'auteur italien a cette fois décidé de porter à l'écran son roman "Anna" pour donner naissance à une série éponyme en six épisodes. La chaîne franco-allemande les diffusera au rythme de trois par soirée.
L'univers d'"Anna" - porté par la jeune Giulia Dragotto, dont c'est la première expérience audiovisuelle - se déroule en Sicile, dans un univers post-apocalyptique où tous les adultes ont été décimés par un mystérieux virus baptisé "la fièvre rouge". Seuls les enfants donc, immunisés jusqu'à la puberté, ont été épargnés. Une ambiance digne du roman "Sa majesté des mouches", le virus en plus.
L'intrigue d'"Anna" se déroule quatre ans après l'irruption de la "fièvre rouge", alors que toute activité humaine a disparu et que la nature a repris ses droits. Des bandes d'enfants parcourent l'île et luttent pour leur survie. La jeune Anna, accompagnée de son frère Astor, a appris à suivre son instinct, aidée par les instructions contenues dans le "Livre des choses importantes" légué par leur mère avant son décès. Jusqu'au jour où Astor est enlevé. Le début pour Anna d'un "voyage initiatique parsemé d'obstacles et de rencontres qui vont mettre à l'épreuve sa foi en un avenir possible", résume Arte dans son communiqué.
Au fil des épisodes - déjà disponibles sur Arte.tv - les téléspectateurs feront la connaissance de Pietro, un adolescent pacifique, ami d'Anna, mais aussi de la plus inquiétante Angelica, une enfant diabolique devenue gourou, qui prétend détenir le pouvoir de guérir de la "fièvre rouge". La jeune fille n'hésite pas à organiser des concours de chant inspirés de la télé-réalité pour se distraire.
Pour donner vie à son univers, Niccolò Ammaniti a privilégié les décors réels, les costumes et les maquillages. Le romancier confie d'ailleurs : "Je ne m'intéresse pas particulièrement à la science-fiction, c'était seulement un prétexte pour réaliser une expérience d'ordre anthropologique : créer un monde où il n'y aurait que des enfants, voir comment ils peuvent survivre par eux-mêmes et ce qu'ils peuvent se transmettre". L'intrigue, imaginée avant l'épidémie de Covid-19, a fini par être rattrapée par la réalité : le tournage a été mis entre parenthèses pendant trois mois l'année dernière en raison de la crise sanitaire.