Dur moment pour Christophe Prudhomme hier soir dans "C à vous". Evoquant comme chaque soir l'épidémie de coronavirus en cours, Anne-Elisabeth Lemoine recevait Roselyne Bachelot, ex-ministre de la santé, devenue animatrice de télévision pour LCI. Au cours de son émission, l'animatrice de "C à vous" a choisi de diffuser une prise de parole de Christophe Prudhomme, représentant de l'association des médecins urgentistes, qui s'en est pris violemment au gouvernement samedi. "Gouverner c'est prévoir et rien n'a été préparé !", a-t-il dénoncé sur BFMTV. "A l'issue de la crise, il faudra que les responsables passent à la caisse et payent !", a ajouté le médecin, dénonçant "l'incurie du gouvernement".
"Je trouve vraiment que Monsieur Prudhomme est gonflé quand même", a commenté, de retour en plateau, Roselyne Bachelot. Et de rappeler que ce même médecin urgentiste avait tenu des propos radicalement différents le 6 mars dernier sur le plateau de la matinale de LCI cette fois. Anne-Elisabeth Lemoine a alors lancé le magnéto de la chaîne info du groupe TF1 dans lequel on pouvait entendre Christophe Prudhomme dire : "Un certain nombre de médecins a pensé que la surréaction des politiques risque d'être plus grave que la maladie. Tous les jours, c'est 8 à 10 morts sur les routes. L'épidémie de grippe saisonnière en France, c'est 5.000 morts. Avec le retour de Chine qu'on a, on sait désormais que ce virus est peu mortel".
De retour en plateau, Roselyne Bachelot a mis sa tête dans ses mains, accablée. "C'est terrible pour Monsieur Prudhomme, le représentant de la CGT, au moment où Emmanuel Macron dit que l'avancée de ce virus est inexorable", a commenté l'ex-ministre de la santé à propos de la séquence de LCI. "On n'est pas en octobre 2019. On est le 6 mars de ce mois où nous sommes encore ! Les bras m'en tombent", a-t-elle ajouté. Et de lancer : "L'instrumentalisation politicienne à ce point me met en colère ! C'est absolument incroyable. Il (Christophe Prudhomme, ndlr) n'a plus qu'un droit, c'est de dire : 'Je me suis trompé. J'ai trompé les Français (...) J'ai par mon discours aussi peut-être altéré la rapidité de la décision politique (...) C'est le minimum syndical, c'est le cas de le dire", a conclu Roselyne Bachelot. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.