"Trois, deux, un, go !". Denis Brogniart actionnera, ce mardi 12 mars 2024 dans l'épisode 5 de "Koh-Lanta : Les chasseurs d'immunité" aux Philippines, le décompte annonçant aux 17 aventuriers encore en lice les épreuves de confort et d'immunité qu'ils devront affronter. Celles-ci n'arrivent pas au hasard dans l'aventure. "Une réflexion est menée autour de Yann Le Gac (créateur d'épreuves de "Koh-Lanta", ndlr) en amont du tournage afin de déterminer et d'inclure les épreuves dans le plan de travail de la saison à venir", expliquait Julien Magne à puremedias.com dans une interview réalisée le 26 février dernier.
Si le directeur général d'Adventure Line Productions fait son marché dans le catalogue d'épreuves existantes, il se démène dans le même temps pour en inventer de nouvelles et déjouer ainsi les stratégies des Matukad et des Kadasi les plus chevronnés. C'est de cette façon qu'un tout nouveau jeu réussi – consistant à accrocher cinq paires de bolas à une barre latérale située à quelques mètres en face des candidats – a fait son apparition dans l'épisode 2 diffusé le 20 février.
Avant d'apparaître à l'antenne, ce nouveau jeu a subi une batterie de tests. Un vrai parcours du combattant que résume Julien Magne pour puremedias.com : "Nous travaillons à partir d'idées nées dans un bureau à Paris. Nous les confrontons ensuite à la réalité technique des constructeurs qui vont valider un principe. Ensuite, c'est sur place, dans un atelier installé sur le site du tournage, que ces potentielles nouvelles épreuves vont être construites en intégralité ou non. Pour s'assurer de leur fiabilité, en effet, nous pouvons très bien installer la seule partie de l'épreuve qui va générer un geste technique. C'est ce geste-là qui va être testé et retesté en atelier jusqu'à ce que cela fonctionne à tous les coups".
Vient enfin le moment décisif, celui au cours duquel l'épreuve est de nouveau testée sur la plage dans une version grandeur nature. "Nous devons tout mettre en oeuvre pour que cette épreuve fonctionne quelle que soit la manière de la jouer. D'où l'importance de ces phases de tests à l'atelier et sur site, réalisées avec des testeurs qui sont là pour expérimenter et jouer l'épreuve. Ces tests aboutissent à des ajustements, la sécurité est évaluée. Notre mission est remplie lorsque le jour J, Denis Brogniart donne le top départ et que l'épreuve se déroule jusqu'à son terme, sans couac et dans une parfaite équité".
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Au-delà des nouvelles épreuves qui jalonnent chaque saison depuis 2001, Julien Magne veille, en parallèle, au respect d'un équilibre entre les épreuves terrestres et aquatiques, sportives et logiques. "'Koh-Lanta', ça n'est pas les Jeux olympiques ! Nous n'avons pas que des athlètes de haut niveau et chaque aventurier doit avoir une chance de tirer son épingle du jeu".
D'un point de vue téléspectateur, ajoute Julien Magne, "il est important d'avoir une variété dans les épreuves d'autant plus que la production de 'Koh-Lanta' est l'une des seules au monde à avoir la capacité de tourner des épreuves aquatiques et subaquatiques". "Si on avait que des parcours du combattant, les personnes qui aiment la logique, le puzzle, la mémoire et le monde aquatique se sentiraient lésées...".
Julien Magne apprend enfin à puremedias.com que la production française ne fait pas valider ses créations aux ayants droits et que plusieurs d'entre elles, parmi lesquelles "beaucoup de jeux d'eau comme celui de la cage" diffusé dans l'épisode 2, mais aussi l'épreuve des bambous sur la tête, "ont beaucoup voyagé à travers le monde".