C’est bientôt le dénouement de "Koh-Lanta : La tribu maudite". Ce mardi 26 novembre marque une étape cruciale, avec l’orientation. Mais alors que les finalistes s’affrontent pour accéder aux poteaux, une autre histoire revient sur le devant de la scène : celle d'une candidate totalement effacée lors d'une saison passée.
Cela s’est déroulé en 2009. La saison intitulée "Koh-Lanta, Palau" avait alors connu un cas unique dans l’histoire du programme. Joëlle, une institutrice à la retraite, avait demandé à ne pas apparaître à l’écran. Elle n'était donc pas présente dans le générique, et son nom n'a pas été mentionné à la télévision. Seule une voix-off a notifié son absence à l’antenne : "Une aventurière a aussi perdu ce jeu et, pour des raisons qui lui appartiennent, vous ne verrez pas son image. Elle quitte définitivement 'Koh-Lanta'."
Interrogé par "Télé-Loisirs", Julien Magne, producteur de l’émission, a levé le voile sur cet épisode singulier. "On a coupé au montage une personne intégralement à sa demande. Il y avait eu une grosse erreur au moment des sélections et c'est quelqu'un qui avait été très frustrée d'être éliminée dès le premier jour de l'aventure. Mais à part ce cas de figure, il n'y a pas eu d'autres demandes", explique-t-il.
À l’époque, Joëlle s’était confiée à "L’Indépendant" : "J'ai été sacrifiée. On m'a manipulée. Des conditions comme ça pour le ‘Koh-Lanta’ des héros d'accord, ‘Fear Factor’ (ancienne émission dans laquelle les candidats étaient confrontées à leurs peurs les plus tenaces, ndlr) aussi, mais pas pour le ‘Koh-Lanta’ des anonymes. J'étais inconsolable." Sélectionnée parmi les 18 candidats pour participer à l'aventure, Joëlle avait été éliminée dès la première épreuve, avant la distribution des équipes, un peu comme dans cette saison de "La tribu maudite", qui a envoyé les premiers candidats déchus sur une île hostile afin qu’ils bénéficient d’une seconde chance.
"L’effondrement. Toute cette préparation de 5 mois. Mon objectif n’était pas de gagner mais d’être éliminée à la régulière après la répartition des couleurs... J’ai été exclue avant que le jeu ne débute. C’est le non-vécu que je n’accepte pas." Une première épreuve mise en place immédiatement à l’arrivée, après selon elle, "une nuit entière sur un bateau en pleine tempête, parqués à l'avant du bateau. Des candidats malades qui se marchaient dessus pour vomir par-dessus bord… Il y a eu une vraie prise de risque", raconte-t-elle. Dénonçant le "traquenard" ou, "l'enfer" qu'est l'émission de TF1, elle avait même assuré avoir envisagé de mettre fin à ses jours à son retour.
Ce cas reste une exception dans l’histoire du programme. Comme le rappelle Julien Magne à nos confrères, "en s'engageant dans ‘Koh-Lanta’, les candidats savent que c'est une aventure qui est filmée et qui sera diffusée après. En plus de vingt saisons, nous n'avons jamais eu de plaintes d'aventuriers ou d'aventurières qui ne se reconnaîtraient pas dans l'émission."