Marina Carrère d'Encausse ouvre le débat. La médecin et journaliste – désormais à la présentation du "Magazine de la santé" du mercredi au vendredi sur France 5 – a raconté, ce mardi 5 septembre 2023 dans "Le grand entretien" du "7/10" de France Inter, le quotidien de son conjoint, Antoine, atteint de la maladie de Charcot, et son approche de la mort inéluctable qui l'attend à court terme.
Comme l'entrepreneur Olivier Goy, touché lui aussi par cette maladie neurodégénérative et incurable, l'a fait il y a quelques mois dans "Invincible été", une production Mediawan, ce dernier sera l'un des témoins du documentaire "Fin de vie : pour que tu aies le choix", incarné par Marina Carrère d'Encausse et diffusé le mardi 26 septembre 2023 à 21h sur France 5.
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Avec ce documentaire, la journaliste, favorable à une évolution de la loi Leonetti de 2005 sur l'encadrement de la fin de vie, apporte sa pierre à l'édifice dans le débat sensible sur l'euthanasie en France. "C'est d'abord une réflexion personnelle, que j'ai depuis longtemps sur des choix que je trouve absolument essentiels et avec une loi française qui ne me parait pas suffisante", a-t-elle expliqué au micro de Léa Salamé et Nicolas Demorand.
Une loi insuffisante au point de la transgresser ? La journaliste et médecin a dit, sur France Inter, "assumer", si son conjoint "devait partir en Belgique pour avoir le droit de mourir comme il le souhaite", être "prête à lui faire (ce geste ultime, ndlr) en France, en (se) mettant hors-la-loi". "J'en suis parfaitement consciente."
Marina Carrère d'Encausse explique aussi avoir évolué sur la question : "Quand j'étais jeune médecin, je considérais que les médecins étaient là pour soulager la douleur, toujours, mais pas dans l'idée qu'on pouvait faire ce geste ultime", s'est-elle remémorée.
Et d'enchaîner : "Quand j'entends les médecins de soins palliatifs en France qui expliquent que quand on fait une sédation profonde et continue, le but est de soulager le patient, alors que la mort est au bout dans les quatre ou cinq jours, et que quand on fait une euthanasie, on tue le patient, je ne vois pas cette nuance", assure-t-elle. "Dans tous les cas, la mort est au bout. Je pense qu'il faut vraiment qu'on évolue". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Signé Magali Cotard, "Fin de vie : pour que tu aies le choix" sera diffusé un an après le début des travaux de la convention citoyenne sur la fin de vie. La question de l'évolution du cadre de l'accompagnement de la fin de vie est à l'agenda parlementaire des prochaines semaines. Un débat, animé par Mohamed Bouhafsi, suivra la diffusion du documentaire sur France 5.