Rares sont les Unes de presse vraiment cash à l'encontre de films. Mais la rédaction de "20 Minutes" a jugé que "Gangsterdam" avec Kev Adams méritait de figurer sur sa page de couverture ce matin, partout en France, afin de dénoncer un film "adominable". Au-delà du jeu de mots, le quotidien gratuit dénonce en Une un film classé "tout public" qui "multiplie les gags homophobes, racistes et sexistes en faisant l'apologie du viol".
Réalisé et co-écrit par Romain Levy, à qui l'on doit déjà les comédies françaises "Les Gorilles", "Situation amoureuse : C'est compliqué" ou encore "Radiostars", "Gangsterdam" suit Ruben, Durex et Nora, étudiants en dernière année de fac. Par manque de confiance en lui, Ruben a raté ses examens et n'arrive pas à séduire Nora. Et ce n'est pas Durex son ami d'enfance, le type le plus gênant au monde, qui va l'aider... Lorsqu'il découvre que Nora est aussi dealeuse et qu'elle part pour Amsterdam afin de ramener un tout nouveau type de drogue, Ruben prend son courage à deux mains et décide de l'accompagner, suivi de Durex.
Forcément, les situations "cocasses" se succèdent dans cette comédie qui n'a pas écopé d'une interdiction aux moins de 12 ans. "Et pourtant, le film contient nombre de vannes sur (dans le désordre) les juifs, les Arabes, les homos, les femmes et le viol. Qu'en retiendront les ados, à qui le film, porté par Kev Adams, est destiné ?", s'interroge "20 Minutes" dans l'article consacré au long métrage. Le quotidien gratuit cite alors une scène en particulier, considérée comme la plus drôle du film selon son producteur, Alain Attal.
"Celle durant laquelle quatre amis obligent leur ennemi à pratiquer une fellation sur son garde du corps en le filmant. Hilarant pour les personnages et pour les spectateurs. Mais si le mot n'est jamais prononcé, il s'agit pourtant d'un viol. 'C'est une caricature du méchant, il a tué tranquillement son père dans la scène précédente, justifie le producteur. La gêne fait rire.' Pas nous", tacle "20 Minutes", qui enchaîne avec deux autres scènes qui ont marqué sa journaliste.
"Un passage à tabac de prostituées et une scène où Durex, le copain réac, raciste, antisémite, sexiste et homophobe (bien que potentiellement homo), veut absolument violer une femme. Face au refus de son ami, il argumente : 'On s'est mal compris, je te parlais d'un viol cool, pas du viol triste où ça chiale, ça crie, ça porte plainte !'", raconte encore le quotidien, qui donne également la parole à un psychiatre spécialiste des ados. Celui-ci assure que la génération d'"enfants de l'image" "sait gérer ce trash", mais qu'en cas de risque de confusion, "si des personnes peuvent se sentir blessées ou attaquées, ça n'est plus drôle". puremedias.com vous propose de découvrir ci-dessous la bande-annonce de "Gangsterdam".