Jean-Marie Le Pen est mort le mardi 7 janvier 2025 à l’âge de 96 ans. Le traitement médiatique de la disparition du co-fondateur du Front national a généré plusieurs polémiques. Le média parodique "Le Gorafi" a dû s’expliquer après avoir publié un article titré "Jean-Marie Le Pen devient enfin un détail de l'histoire" quatre minutes après l’annonce de la nouvelle. Dans le même temps, "Mediapart" présentait ses excuses après avoir publié deux papiers "commandés à un contributeur extérieur", et qui "n'auraient pas dû être publiés seuls et en l'état".
BFMTV a également été la cible de critiques quelques jours plus tard. La chaîne d’information en continu a proposé à ses téléspectateurs de suivre en direct les obsèques du père de Marine Le Pen, qui se sont tenues ce samedi 11 janvier 2025 dans l’église Saint-Joseph de sa ville natale, à la Trinité-sur-Mer (Morbihan). De par sa personnalité très clivante, la cérémonie en son honneur était très sécurisée et interdite aux médias qui devaient se tenir à l’écart. Cependant, le site internet d'extrême-droite "Frontières" affirmait en exclusivité le lendemain que des journalistes de la chaîne dirigée par Fabien Namias "auraient proposé jusqu’à 5.000 euros à des riverains pour filmer l’événement". Avant d’expliquer qu’ils avaient demandé à des résidents "d’accéder à leurs jardins" pour retransmettre les obsèques. Et de conclure : "Ces propositions financières découvertes par nos soins ont été unanimement refusées par les habitants approchés, attachés au respect de l’intimité demandée par la famille Le Pen."
Ce même jour, la polémique s’intensifiant, la chaîne a réagi à cette information sur son compte X, anciennement Twitter. "BFMTV dément que des journalistes de la chaîne aient proposé à la Trinité-sur-Mer de louer des jardins pour un point de vue sur les obsèques de Jean-Marie Le Pen", a-t-elle expliqué avant d’ajouter que ces pratiques étaient "contraires à [son] éthique journalistique". Elle a ensuite rappelé qu’elle était "engagée au quotidien dans la lutte contre la désinformation". Et de conclure que la direction de la chaîne se "réservait le droit de poursuivre en diffamation les auteurs de ces fausses informations".