NRJ Group veut croire qu'un avenir de sa chaîne sur la TNT est encore possible. Écartée cet été par l'Arcom de la liste des candidats éligibles à l'obtention d'une fréquence sur la TNT pour les dix ans qui viennent, la chaîne privée, dirigée par Jean-Paul Baudecroux, se rappelle ce mardi 10 décembre 2024 au bon souvenir du régulateur. Dans un communiqué, elle lui demande au vu du contexte de "reconsidérer plus que jamais la candidature de NRJ 12".
La chaîne fonde sa plaidoirie sur l'annonce surprise du groupe Canal+ de retirer ses chaînes payantes de la TNT en juin 2025. Contrairement à celui de NRJ 12, les dossiers de Canal+, Canal+ Sport, Canal+ Cinéma et Planète+ figuraient, quant à eux, dans la liste des 15 candidats présélectionnés par le régulateur en juillet.
Les quatre chaînes payantes du groupe Canal+ hors-jeu, NRJ 12 s'estime légitime à une réintégration. "NRJ 12 invite (donc) l'Arcom à reprendre le processus de sélection, qui n'est pas achevé et prévoit l'autorisation de quinze services, afin de lui donner une nouvelle autorisation".
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Après avoir rappelé qu'elle s'est montrée depuis 20 ans "pleinement respectueuse de ses engagements" – à savoir "offrir un espace de divertissement sans jugement, au ton léger et bienveillant, loin des polémiques et du sensationnalisme" – NRJ 12 "demande dès à présent à l'Arcom l'engagement de discussions en vue de la mise au point d'une convention et de l'obtention d'une nouvelle autorisation de diffusion sur la TNT, sur laquelle NRJ 12 a toute sa place".
Si le gendarme de l'audiovisuel confirme sa liste de pré-sélection de candidats éligibles à une fréquence TNT, établie en juillet dernier, NRJ 12 – à l'instar de C8 – devrait perdre son canal de diffusion après le 28 février 2025. Pour rappel, deux nouveaux venus ont été préférés à C8 et NRJ 12 : OFTV (groupe Ouest-France) et RéelsTV (CMI France, du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky).
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Depuis cet été, NRJ Group, à grand renfort de campagne de communication, exerce une pression continue pour que NRJ 12 subsiste sur la TNT. Pour l'instant, en vain. Le recours déposé par la chaîne a été retoqué le 22 novembre dernier par le Conseil d'État, la plus haute juridiction de l'ordre administratif le jugeant "irrecevable car prématuré". La chaîne pourra néanmoins déposer un nouveau recours quand le régulateur aura annoncé sa liste définitive en décembre. Pour ajouter de l'incertitude à l'incertitude du moment, Jean-Paul Baudecroux n'a pas hésité à mettre dans la balance une hypothétique fermeture de Chérie 25, deuxième antenne de son groupe sur la TNT, en cas de non-renouvellement de la première.
NRJ Group n'est pas le seul à avoir pris la plume dans un contexte "qui vient d'être subitement bouleversé". Alain Weill, candidat non-retenu à une fréquence TNT avec le projet "L'Express TV", a estimé dans un courrier adressé la semaine dernière à Roch-Olivier Maistre, président de l'Arcom, la chose suivante : "Avec l’arrêt de la diffusion de Canal+ sur la TNT, qui a recours à la publicité sur ses plages en clair, il n’y a aucune difficulté ni réserve, à autoriser une chaîne de TNT gratuite supplémentaire", a-t-il estimé.