Une nuit d'horreur. Invité à se confier sur l'éducation stricte reçue de son père, le comédien Francis Huster a raconté sans transition, ce dimanche 19 novembre 2023 dans la grange de la maison qui abrite le tournage de "Un dimanche à la campagne", le viol qu'il a subi étant petit. "Moi, au milieu, j'étais là. Est arrivé un week-end dans la maison de campagne de ma grand-mère", a-t-il contextualisé sous le regard attentif de Frédéric Lopez et des deux autres invités de l'émission du jour, Véronic DiCaire et Jean-François Piège.
Avant de décrire son calvaire : "On est en pleine nuit et je commence à entendre quelqu'un qui me parle, qui est entré dans le lit et qui commence à me violer avec un couteau au cou dans l'obscurité totale", a-t-il revisualisé la scène dans sa tête. "Et ça dure au moins 30 minutes parce que je me rappelle d'une très longue conversation". "Et puis, tout à coup, il s'en va. Les phares de la voiture de ma grand-mère illuminent la chambre".
Après que son bourreau a quitté les lieux, les grands-parents de Francis Huster le rejoignent dans sa chambre. "'Qu'est-ce que tu as fait encore ?'", lui reprochent-ils lorsqu'ils découvrent que leur petit-fils saigne au niveau du cou. Francis Huster tente alors de leur faire comprendre ce qu'il venait de se passer. Il n'est pas pris au sérieux. "Sauf que (son agresseur) avait laissé tomber son chapeau", se souvient Francis Huster.
Celui qui n'était alors qu'un jeune garçon s'est retrouvé le lendemain au commissariat, face à un policier peu enclin à écouter son histoire mais qui lui présente six à sept photos "d'Algériens et de noirs". Le jeune Francis était sommé de désigner l'un d'eux. Ce qu'il refusa de faire. "On est partis". De ce traumatisme, Francis Huster a gardé le regard de son grand-père dans le rétroviseur de la voiture, lors du trajet du retour. "Il m'a donné la vie (...) Je ne ferai jamais que ce que je veux". puremedias.com vous propose de visionner cette séquence qui fait écho à la Journée internationale des droits de l'enfant de ce lundi 20 novembre. Francis Huster avait déjà raconté ce pan douloureux de son histoire dans "On n'est pas couché" en 2017.