Eric Brunet et Pascal Praud ne partagent pas uniquement leur amour du FC Nantes. De retour sur BFMTV après son départ déchirant de LCI le 18 juillet dernier, le premier se retrouve en concurrence frontale avec son confrère de CNews sur la case horaire du 20-21 heures. "Il créera un nouvel espace de liberté sur l'antenne, un moment d'échange hors des sentiers battus où l'humeur sera au service de l'analyse", dépeignait Marc-Olivier Fogiel, le directeur général de la chaîne bientôt partant, à la recherche de la bonne formule dans cette tranche depuis l'échec du "20 Heures de Ruquier" en début de saison.
Après plus d'un mois d'antenne, "Liberté, égalité, Brunet" enregistre des audiences timorées, ne parvenant à fédérer en moyenne 280.000 téléspectateurs (1,5% de part de marché) contre le double pour "L'heure des pros 2" et ses 685 000 fidèles (3,8% de PDM). Pourtant, Eric Brunet ne s'alarme pas du démarrage timide, mais en hausse par rapport à la saison précédente, de son nouveau rendez-vous. "On est dans une phase de réglages", estime-t-il dans "Le Buzz TV" , ce vendredi 7 septembre. Le polémiste, à qui BFMTV n'a pas fixé d'objectif d'audience, réclame du temps : "Vous savez, Pascal Praud ne s'est pas imposé en une semaine. Nous, on est là depuis quinze jours. Il va falloir du temps, qu'on soit identifié par le public. (...) Je ne vais pas le doubler dans 8 jours, je le sais ! Je veux juste faire de la bonne télévision, inattendue et je suis convaincu que ça va payer assez rapidement".
Les deux hommes se connaissent bien pour avoir grandi ensemble sur les bords de l'Erdre, et se sont même appelés avant de s'affronter sur le ring du "20 Heures". Bien installé, Pascal Praud aurait alors prévenu son adversaire mais néanmoins camarade qu'ils ne se battraient pas dans la même catégorie. "Mais mon pauvre Éric, je vais te mettre 500.000 téléspectateurs dans la vue tous les soirs !", lui aurait-il asséné, selon la version rapportée par Eric Brunet. "Je lui ai répondu que 500.000 seraient un honneur. On s'est beaucoup marrés", s'est rappelée la recrue de BFM TV, dont les prétentions ne sont pas réduites à celles d'un simple sparring-partner. "Cela dit, au fond de moi, il y a bien évidemment l'ambition de réduire cet écart entre BFM et CNews et j'y arriverai un jour".