Justice
"Journal facho" : Le maire de Cholet condamné après des injures contre "Ouest-France"
Publié le 5 juillet 2020 à 11:30
Par Florian Guadalupe | Journaliste
Passionné de sport, de politique et des nouveaux médias, Florian Guadalupe est journaliste pour Puremédias depuis octobre 2015. Ses goûts pour le petit écran sont très divers, de "Quelle époque" à "L'heure des pros", en passant par "C ce soir", "Koh-Lanta", "L'équipe du soir" et "La France a un incroyable talent".
Gilles Bourdouleix avait violement insulté le quotidien régional lors d'un reportage de "Quotidien" en février 2019.
Gilles Bourdouleix insulte "Ouest-France" de "journal facho" dans "Quotidien" en février 2019. © TMC
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L'affaire remonte à la fin de l'année 2018. Des pompiers du Maine-et-Loire avaient protesté contre un manque de moyens et l'avaient fait savoir en tournant le dos aux élus et au sous-préfet lors de la fête de la Sainte-Barbe choletaise. Une semaine plus tard, "Ouest-France" avait révélé que les pompiers avaient perdu leur créneau d'entraînement gratuit à la piscine et au centre omnisports, en guise de représailles.

Le 12 février 2019, le journaliste Paul Larrouturou de "Quotidien" s'était alors déplacé à un conseil municipal de Cholet afin d'interroger le maire de la ville, Gilles Bourdouleix, sur cette affaire. Agacé par l'article de "Ouest-France", l'élu de la commune avait insulté le quotidien régional : "Personne ne leur interdit l'accès à la piscine, contrairement à ce qui a été raconté par ce journal facho qu'est 'Ouest-France'". "Attendez, vous ne pouvez pas les traiter de fasciste !", avait réagi le reporter de TMC. "C'est du fascisme ! Ils ont écrit un article en disant que les pompiers étaient interdits de piscine. C'est un mensonge", avait-il répondu. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.

"'Ouest-France' est assez éloigné du fascisme"

De son côté, "Ouest-France" avait riposté en portant plainte contre le maire de Cholet après ses propos violents. Selon le journal régional, le tribunal judiciaire de Rennes a tranché jeudi dernier en condamnant Gilles Bourdouleix pour injures publiques à l'égard du quotidien. Il devra alors verser 3.000 euros en réparation du préjudice moral et 2.500 euros au titre de frais de procédure.

"Le journal 'Ouest-France' né après la chute du fascisme, dont les fondateurs ont montré leur aversion à l'égard de ce régime et dont la devise est 'justice et liberté', est assez éloigné du fascisme", a indiqué le tribunal, estimant que l'article de "Ouest-France" ne caractérise pas "une attitude injurieuse ou diffamatoire de sorte que ces publications ne sauraient constituer une excuse quelconque pour un dérapage verbal injurieux et mettant en cause l'honneur ou la considération de 'Ouest-France'". De son côté, Gilles Bourdouleix n'a pas encore indiqué s'il faisait appel ou non de cette décision.

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