Dans "Koh-Lanta", pour reprendre une citation restée célèbre et signée Jean-Paul Sartre, il est bien connu que "l'enfer, c'est les autres". Les autres, en l'occurrence ici les aventuriers. Mais il faut compter aussi sur les épreuves, sur lesquelles tous doivent chaque saison depuis 20 ans se dépasser pour tenter de prolonger leur séjour. Ce week-end, "Le magazine L'Equipe" consacre un important dossier - près de 40 pages - au célèbre jeu de TF1, sous son aspect sportif. Avec un focus sur les épreuves mythiques, présentes dans chaque édition ou presque. Ces épreuves sont conçues par Yann Le Gac, comme vous l'expliquait en 2019 puremedias.com dans une question coulisses dédiée à ce sujet.
Yann Le Gac, plus connu sous les traits du père Fouras dans "Fort Boyard" sur France 2 - programme également produit par Adventure Line Productions - a accepté d'analyser pour nos confrères "huit épreuves iconiques" de "Koh-Lanta". D'où il ressort que deux d'entre elles se distinguent par leur degré de difficulté pour les candidats : l'orientation et le paresseux.
Concernant l'orientation - que les téléspectateurs pourront retrouver cette saison le 7 décembre sur TF1 avec la première partie de la finale de "La Légende" - Yann Le Gac estime que c'est le jeu qui demande "peut-être le plus d'endurance mentale". "Il exige une détermination sans faille. C'est un moment de tension extrême. (...) C'est un jeu qui peut s'étaler sur trois, quatre voire cinq heures de rang. Il nous est parfois arrivé de tourner sur deux journées. Les nerfs sont poussés à bout", détaille celui qui en est l'inventeur.
"Le paresseux est par excellence l'épreuve de dépassement de soi", estime également Yann Le Gac concernant cette autre épreuve emblématique. "Il révèle les caractères", poursuit-il. En effet, un seul mouvement de bras ou de jambe peut suffire à déséquilibrer un aventurier et à le faire tomber dans l'eau. Pour le professionnel, si Claude est le recordman de cette épreuve, avec 3h47 à son actif, cela ne doit rien au hasard : "Il a un mental en béton. Il reste dans sa bulle et fait abstraction de tout le reste. La douleur ne peut plus avoir de prise sur lui".
Enfin, l'homme de l'ombre de "Koh-Lanta" estime qu'une autre épreuve sert à détecter les candidats à fort potentiel : celle du parcours du combattant. "On a constaté que généralement celui ou celle qui s'impose sur le parcours du combattant sort du lot par la suite. Je ne saurais expliquer pourquoi. Ce qui est sûr c'est que quand on est bon dans cette épreuve, on excelle souvent dans les autres", explique Yann Le Gac.