"Une erreur tactique", voilà comment Yves Thréard a qualifié aujourd'hui dans un éditorial la conférence de presse tenue hier par Jean-François Copé. Voulant contre-attaquer après les accusations portées contre lui par "Le Point", le président de l'UMP a notamment appelé l'ensemble des partis politiques et des médias - qu'il a largement attaqués - à publier leurs comptes.
Alors que "Le Point" a accusé hier "Le Figaro" de soutenir Jean-François Copé, le quotidien a pris ses distances aujourd'hui avec la dernière intiative du président de l'UMP. Selon Yves Thréard, Jean-François Copé a dans cette affaire été victime de son "caractère offensif" et aurait dû davantage miser sur "l'indifférence". "Où sont les preuves ?" a ainsi interrogé le directeur adjoint du "Figaro" à propos des accusations du "Point". Et Yves Thréard de critiquer la conférence de presse du responsable politique en évoquant "des mots parfois exagérés et des propositions qui traduisent plus une fébrile improvisation qu'une mûre réflexion".
Concernant les mesures de transparence préconisées pour les médias, Yves Thréard n'a pas non plus apporté son soutien à Jean-François Copé. "Hors de tout réflexe corporatiste, quelle entreprise privée peut accepter qu'on aille fouiller dans ses options stratégiques, ses choix comptables ?". Avant d'ajouter : "On a connu le président de l'UMP plus libéral, et plus soucieux de la défense de la liberté d'expression...". Appelant en conclusion Jean-François Copé à rester sur le terrain judiciaire, Yves Thréard a qualifié toute cette affaire de "tempête dans un verre d'eau". Mais il y consacre une double page dans son édition du jour.