Des questions gênantes pour la députée. Ce matin, dans "Le live Toussaint" sur BFMTV, Bruce Toussaint a interrogé en duplex Raquel Garrido, membre de la France insoumise, sur l'affaire Adrien Quatennens. Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon, qui s'est depuis mis en retrait de sa fonction de coordinateur de LFI, a publié un communiqué dimanche dans lequel il raconte notamment avoir giflé sa compagne. Cette dernière a déposé une main courante et une enquête a été ouverte hier par le parquet de Lille.
Questionnée sur une possible démission d'Adrien Quatennens de son poste de député, Raquel Garrido a affirmé que c'était à la justice de trancher à ce sujet. Une réponse qui a laissé dubitatif Bruce Toussaint : "Pas vous... Pas vous... Qu'on connait avec ce franc-parler qui fait que vous êtes une personnalité particulière à l'Assemblée. Vous avez toujours eu un franc-parler qui fait que vous n'utilisez pas ce genre de manoeuvre pour parler. Est-ce que vous voulez la liste des gens dont vous avez demandé la démission ?".
"Je la veux bien. Donnez-la moi ! Mais moi, je ne vous empêche pas de demander la démission d'Adrien Quatennens", a répondu la députée de Seine-Saint-Denis. "Non ! Je ne demande rien, mais vous faites deux poids, deux mesures. Et c'est ça aujourd'hui qui pose un problème", a répliqué le présentateur de BFMTV. "Pas du tout. Mais je demande de manière générale le droit de révoquer les élus. Est-ce que vous êtes d'accord ?", a demandé l'ex-chroniqueuse de "Balance ton post !".
Agacé, Bruce Toussaint a rétorqué : "Ca n'a aucun rapport... Là, vous me parlez d'une constitution qui n'existe pas, de quelque chose qui - peut-être - verra le jour. Moi, je vous parle d'aujourd'hui. C'est une question très simple : est-ce que vous êtes à l'aise avec le fait qu'Adrien Quatennens soit (sic) toujours député ? C'est une question que tous les gens qui nous regardent se posent. C'est une question de bon sens". "Ce n'est pas une question d'aussi bon sens que ça. Elle est légitime. Mais si on met du sens, on est obligé de faire avec la procédure pénale qui est en cours", a ajouté Raquel Garrido.
"Je sais que vous voulez me faire dire des choses que vous trouvez plus choquantes ou plus exagérées ou plus radicales. Mais je ne vous ferai pas plaisir, Bruce Toussaint, ce matin. Mais je suis attaché à l'état de droit", a-t-elle poursuivi. "Non, je ne veux rien vous faire dire. Il y a une différence dans cette affaire... Les choses sont trop graves pour qu'on joue à ça. Là, je suis en train de vous dire que nous sommes face à un homme qui a reconnu les faits", a recadré Bruce Toussaint. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.