Le privé défend le public. Ce matin, dans "Le Live Toussaint" sur BFMTV, Bruce Toussaint a reçu sur son plateau Antoine Diers, porte-parole d'Eric Zemmour, et Céline Calvez, députée LREM des Hauts-de-Seine, afin de commenter le meeting du candidat de Reconquête !, samedi, à Lille. Durant son discours, l'ex-journaliste du "Figaro" s'est notamment attaqué à l'audiovisuel public, rappelant qu'il souhaitait le privatiser s'il était élu président de la République.
"Je voulais souligner que les propos d'Eric Zemmour sur l'audiovisuel public ne sont pas forcément acceptables. Je n'en partage pas le moindre propos. Je suis désolée. Je le dis sur BFMTV. L'audiovisuel public est important et participe à l'information", a déclaré Céline Calvez. "On a quand même le droit de le critiquer !", a coupé Antoine Diers. Et d'être repris par le présentateur : "Vous ne voulez pas le critiquer, vous voulez le supprimer ! Je n'appelle pas ça, critiquer !".
Le porte-parole d'Eric Zemmour s'est expliqué : "Mais parce que ça ne fonctionne pas. L'audiovisuel public est à sens unique. Les Français le voient ! C'est toujours de gauche ! On devrait presque remercier d'être invité sur France Inter", a-t-il déclaré, en référence à la présence de son champion dans la matinale de la radio publique aujourd'hui. Une sortie qui a conduit Bruce Toussaint à défendre le service public : "France Inter, première radio de France. France Télévisions, premier groupe aujourd'hui en audiences pour les téléspectateurs. Je ne défends pas ce qu'il y a à l'intérieur. Je dis juste que les Français sont très contents du service public puisqu'ils écoutent !".
"On est persuadé qu'en libéralisant ce marché, qu'en rendant la redevance de 138 euros aux Français, on aura sur le marché de l'audiovisuel une meilleure offre que ce que nous propose actuellement le service public", a assuré Antoine Diers. "Allons au bout de ce sujet. Vous savez combien il y a de salariés au service public ? Est-ce que vous avez une idée ? C'est assez simple. Je crois que c'est 8.500 pour la télévision et 3.000 pour la radio. Donc, vous assumez de mettre 11.000 personnes, comme ça, au chômage, du jour au lendemain ?", a demandé Bruce Toussaint.
Le proche d'Eric Zemmour a précisé qu'une privatisation de l'audiovisuel public ne conduirait pas forcément à un licenciement des salariés : "On va privatiser. On va permettre la reprise de ces grands groupes. BFMTV s'en sort très bien". "Donc, vous obligerez les groupes privés qui vont racheter le service public à reprendre les salariés ?", a interrogé le journaliste. "On verra comment ça se passera. L'objectif n'est pas de mettre des gens au chômage...", a enchaîné Antoine Diers. Et d'être interrompu par Bruce Toussaint : "Bah si ! Assumez ! Vous avez parfaitement le droit de vouloir supprimer l'audiovisuel du service public, mais à ce moment-là, assumez de mettre 11.000 personnes au chômage". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.