TF1 ose une nouvelle mini-série sombre en prime time. Quatre mois après "La Mante" - 4e série française la plus suivie en 2017 avec 5,8 millions de téléspectateurs en moyenne (23,3% du public de quatre ans et plus, selon Médiamétrie) -, la Une diffusera ce soir les deux premiers épisodes des "Innocents".
Adaptée de la série norvégo-suédoise "Témoin sous silence" (diffusée en 2015 sur Arte), sur laquelle elle se colle totalement, la mini-série de TF1 suit Yann et Lucas. Ces deux adolescents vivent dans les montagnes du Sud de la France et s'aiment en cachette, et sont un jour témoins d'une fusillade. Craignant de révéler leur secret, ils sont tiraillés entre révéler ce qu'ils ont vu et le cacher tandis que le tueur souhaite les éliminer.
Et dès les premières minutes, "Les Innocents" entre dans le vif du sujet : on découvre ainsi le duo d'adolescents joué par Jules Houplain ("Baisers cachés" sur France 2) et Victor Meutelet ("Clem") face à un Tomer Sisley bluffant - et sans accessoire, hormis un revolver et un caleçon. Côté comédiens ainsi, outre le très bon jeu des trois hommes, Odile Vuillemin est convaincante dans le rôle de la gendarme et belle-mère d'un des deux adolescents aux côtés d'Alexis Loret tandis que Karine Texier et Stéphan Guérin-Tillié sont eux moins présents. A l'inverse, Charlotte Valandrey et Olivier Marchal tombent parfois dans l'excès et la caricature, rendant même certaines scènes dramatiques plutôt... comiques.
Mais si ces personnages secondaires déçoivent, cela n'a aucune incidence sur l'intrigue bien ficelée. Tout au long des six épisodes - répartis sur trois semaines -, on prend ainsi plaisir à suivre les péripéties de Yann et Lucas, poursuivis par le tueur. Un meurtrier qui n'est d'ailleurs pas sans surprise. Et s'il est facile de deviner la fin de la série après le quatrième épisode, un dernier mystère donne envie de poursuivre les deux suivants. Seul point noir : une intrigue secondaire, autour des personnages d'Olivier Marchal et Nuria Lloansi, présente lors des premiers épisodes. Mal exploitée, celle-ci perd ainsi de son essence et devient difficilement compréhensible...