Une interview très instructive dans "La Tribune Dimanche". C'est à l'occasion de la grande réforme de l'audiovisuel public annoncée par la ministre de la Culture Rachida Dati que Sibyle Veil est interrogée, aujourd'hui, dans le journal dominical.
Au cours de cet entretien, les journalistes Rémi Jacob et Soazig Quéméner ont cherché à savoir : "La réforme devrait également sanctuariser le financement de l'audiovisuel public par la TVA. Est-ce important pour vous ?".
La PDG de Radio France a alors répondu : "Oui. Les médias publics ne doivent pas être soupçonnés d'être des médias d'Etat, et cela passe forcément par un financement indépendant. Lors de récentes crises, le Covid ou les grands conflits internationaux, on a vu que les Français se tournent vers nous. A l'heure où la défiance règne, il ne faut pas abîmer cela. La question du niveau de financement est également importante, car un média ne se fait pas en vase clos sur un plateau, il faut pouvoir avoir des yeux et des oreilles sur le terrain, que ce soit en France ou dans le monde, pour faire un travail de qualité."
Celle qui préside le comité de direction regroupant le comité exécutif, le comité de direction Radio et Musique et le comité de direction s'est aussi exprimée ses relations avec Rachida Dati depuis sa prise de fonction. "Elle est venue plusieurs fois sur nos antennes, que ce soit sur France Inter, France Culture ou France Bleu. Rachida Dati est une fidèle auditrice de Radio France, son attachement précède largement sa prise de fonction. Je crois même qu'elle connaît la grille de France Inter mieux que personne...", a-t-elle déclaré.
De plus, Sibyle Veil est revenue sur la suspension de Jean-François Achilli de l'antenne de Franceinfo, après la publication d'un article révélant qu'il aurait apporté de l'aide à Jordan Bardella dans l'écriture de son livre. Elle a précisé : "Nous l'avons suspendu à titre conservatoire afin qu'il clarifie rapidement la situation et nous explique ce qu'il s'est réellement passé. A ce stade, nous manquons encore d'éléments. Chacun doit avoir conscience que nous sommes dépositaires de la confiance de nos auditeurs et qu'il ne peut y avoir de soupçons de connivence quelconque. Cela s'applique quelle que soit la personnalité politique."