Sa réaction était forcément attendue, et Cyril Hanouna n'a pas mâché ses mots. Comme tout l'état major de C8, le présentateur vedette de "Touche pas à mon poste" a appris dans la journée du 22 novembre que le recours déposé par son employeur avait été jugé "irrecevable" par le Conseil d'Etat. Pour rappel, la chaîne appartenant au giron de Canal+, tout comme NRJ12 et Le Média, n'avait pas été sélectionnée par l'Arcom lors de la procédure de réattribution des fréquences de la TNT. Elles avaient donc contesté cette décision devant la plus haute juridiction administrative française, mais devront patienter jusqu'à décembre 2024 et la finalisation de la procédure par le régulateur de l'audiovisuel pour connaître leur sort.
Afin de rassurer ses "fanzouzes", Cyril Hanouna a pris les devants dans son émission du soir pour commenter cette décision, qui ne le satisfait pas. "Je vous explique, en réalité l’Arcom n’a pas supprimé C8 mais ne l’a juste pas présélectionné. (...) Et le Conseil d’État, qu’est-ce qu’ils ont dit ? 'On ne peut pas rendre et infirmer une décision qui n’est pas prise'", a-t-il commencé par dénoncer, surlignant "tout le vice de cette affaire". Avec beaucoup d'ironie, et sous le contrôle de ses chroniqueurs, l'avocat Fabrice di Vizio en tête, l'animateur a ensuite résumé les motifs de ce refus : "Ils se disent : 'peut-être qu’il y a un dossier qui ne va pas être pris et vous allez être resélectionné donc on ne peut pas se prononcer'", ou encore "Ils se disent : 'c’est trop tôt mais on se prononcera quand on vous enlèvera la chaîne'". Puremédias vous propose de visionner cette séquence dans la vidéo ci-dessus.
Pour lui, ce débouté ressemble "à une énorme arnaque", comme il l'a lancé à la volée, et laisse "400 familles (de collaborateurs) dans le flou". Des propos qui font écho à ceux de Gérald-Brice Viret, un peu plus tôt dans la journée. "Pour le Conseil d'État, c'est trop tôt mais, pour nos salariés, c'est trop tard", déplore le directeur général de Canal+ France chargé des programmes et des antennes. Si Maxime Saada et lui réfléchissent à l'idée d'un éventuel futur recours, le dirigeant a affiché son inquiétude de voir ses collaborateurs vivre "avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête". "Cette interprétation nous place dans une situation intenable. Attendre une 'décision finale' pour agir juridiquement ne nous laissera qu'un délai dérisoire pour défendre nos intérêts", avait-il ajouté dans un communiqué publié en fin d'après-midi.