Reviendra-t-il un jour au micro de France Inter ? Ce mercredi 22 mai, Guillaume Meurice a annoncé avoir été convoqué en commission de discipline par la direction des ressources humaines de Radio France. Un rendez-vous prévu pour le 30 mai, date à laquelle l'humoriste sera donc fixé sur son sort. "Licenciement is coming" a-t-il ironisé sur ses réseaux sociaux, en référence à la célèbre phrase de la série "Game of Thrones", "Winter is coming". Suspendu depuis trois semaines, il risque en effet de perdre définitivement sa place de chroniqueur dans l'émission "Le Grand Dimanche soir" sur France Inter.
"La sanction envisagée est la rupture anticipée pour faute grave" explique sa convocation, transmise et relayée par l'AFP. "Aucune décision définitive de sanction ne sera notifiée moins de deux jours ouvrables après la tenue de la commission" précise le texte, qui stipule également que Guillaume Meurice peut demander "au cours de la réunion (...) que ce délai minimum soit augmenté à huit jours calendaires".
Jeudi dernier, il avait été accompagné d'un délégué syndical Sud lors d'un entretien préalable. Cette fois, il pourra être assisté d'une personne de son choix parmi les salariés de Radio France. La direction de Radio France reproche à l'humoriste d'avoir réitéré ses propos polémiques, alors que l'Arcom avait adressé une mise en demeure au groupe. Le syndicat Sud conteste les accusations de son employeur, qui évoque un "manque de loyauté" et une blague qui aurait "servi des intérêts personnels". "La DRH de Radio France dispose des éléments suffisants pour renoncer à une sanction pouvant aller jusqu'à la rupture anticipée du contrat de travail", estime le encore le syndicat.
Écarté de l'antenne le 2 mai dernier, il avait en effet répété, quatre jours plus tôt, sa blague sur Benyamin Netanyahou, qu'il avait prononcé au micro de France Inter pour la première fois fin octobre. Guillaume Meurice avait alors comparé le Premier ministre israélien, mis en cause pour ses décisions gouvernementales dans la guerre à Gaza, de "sorte de nazi mais sans prépuce". Des propos qui lui avaient valu une plainte de l'Organisation juive européenne (OJE) pour "provocation à la violence et à la haine antisémite et injures publiques à caractère antisémite". Une plainte depuis classée sans suite par le parquet de Nanterre.
La suspension de l'humoriste a été largement critiquée par les employés de France Inter. Dimanche 12 mai, une grève pour protester contre cette décision avait empêché la diffusion de l'émission de Charline Vanhoenacker, qui ne cesse de répéter son mécontentement à l'antenne, et perturbé les programmes de la station durant la journée.